Hier soir, j'ai invité des potes pour tester "Rembemer tomorrow" (j'en ferai le CR un peu plus tard). Après la partie, on c'est retrouvé avec Guillaume motivés pour faire encore qqch. Du coup j'ai pas hésité à proposer Sweet Agatha.
J'avais joué le lecteur lors de la partie précédente, j'ai donc choisit de jouer la vérité cette fois.
Cette fois, avec l'expérience d'une première partie, je pense avoir mieux géré les indices tant en terme de choix qu'en terme narratif. Ceux-ci étaient moins nombreux et nous avons accordé une certaine importance à utilisé ceux qui ne l'avaient pas encore été. Il n'empêche que l'histoire a été très très Lynchéenne encore. Certains indices étaient totalement cryptiques. Certes, ils mettaient sur la voie, mais on ne savait pas trop qui, comment ou le pourquoi derrière certains.
J'en viens tout de suite au problème majeur de cette partie à mon avis. Guillaume est un joueur qui est plus "réalisateur" que "acteur" derrière son personnage. Ainsi, parler à la 1ère personne du singulier ne lui est pas naturel. Mener un dialogue directement via la voix du personnage ne lui était pas facile. Lors de la partie précédente, je jouait le "Je" à fond, exprimait mes pensées et mes craintes à voix haute etc. Guillaume réfléchissait trop. Puis il décrivait. Cela a eut comme première conséquence une partie deux fois plus longue que la précédente (3h au lieu de 1h30). L'autre conséquence était que le personnage principal semblait dénué d'âme. C'est un argument important que je prendrais en compte lors de mes prochaines parties à 2 : il est important que le joueur le plus à l'aise pour jouer des rôles à la première personne Doit jouer le Lecteur.
Je reviens sur a gestion des indices très brièvement. Avec une partie dans les bagages, je connaissait le rythme du jeu, je connaissais vaguement tous les indices disponibles aussi et je n'ai pas hésité à utiliser d'autres indices (tels que des photos issues du magnifique livret). Je recommande donc pour une première partie que la Vérité ait déjà lu l'ensemble des indices. Le choix est un peu long entre chaque scène, si en plus on ne sait pas trop ce que l'on a dans le sac à proposer, cela brise le rythme et rend les indices trop aléatoires.
Brièvement, l'histoire :
Agatha surveillait des appartements, des devant d'immeubles, des cages d'escalier depuis sa télé. En observant le champ d'une des caméras, l'ami reconnait une synagogue. Il retrouve l'appartement sous surveillance grâce à son souvenir de la vue. A l'intérieur, un vieil homme (rabin de la synagogue d'en face), git sans vie dans son fauteuil. Après avoir appelé les secours, l'ami jette un coup d'oeil alentours. Il trouve une photo de l'intérieur de chez Agatha avec elle allongée sur le lit. Il trouve aussi des rubriques nécrologiques découpées dans divers journaux. D'eux d'entre-elles ont le nom de la personne décédée entouré (David Wemer et Sarah Dubois).
Au dos de la photo, date, heure, numéro de série d'impression et nom de la boite de développement. Un tour à la boutique et une discussion avec le mec au comptoir plus tard, l'ami récupère le nom "Arthur Delevallois" et une copie des photos imprimés alors : celle de l'intérieur de chez Agatha, une photo d'Agatha sortant de la douche, et la photo d'un coeur peint sur un arbre avec un numéro de tel inscrit dessous.
L'ami décide donc de se renseigner sur cet Arthur. Il va faire le tour de quelques amis d'Agatha et apprend qu'il s'agit d'un étudiant de la même promo qu'Agatha (elle est encore à la fac). Il trouve où habite la famille Delevallois, et à l'interphone demande à la dame qui répond si il pourrait voir Arthur. Celle-ci répond qu'il est parti à Thaïti pour quelques temps.
La piste semble morte, l'ami cherche à quoi correspond le numéro de téléphone sur la photo. Cela le mène à une laverie, où il discute avec un clochard qui scouatte le local la nuit. Grâce à une clef que Agatha avait remise à sa concierge pour qu'elle la donne à l'ami, celui-ci peut ouvrir la petit porte au fond. Il arrive dans une petite pièce où trône un vieil ordinateur et une imprimante en attente de papier. L'imprimante réalimentée sort la copie d'un mail où figurent 6 noms. David Wemer, Sarah Dubois, celui du rabin, Rebecca Wolf et deux autres que nous n'avons pas spécifiés.
L'ami cherche et prend rendez-vous avec Rebecca Wolf. Celle-ci apprend à l'ami que ces 6 personnes sont des survivants de camps de la mort. Agatha se chargeait de les surveiller car ils craignaient pour leur vie depuis plusieurs lettres sybilines de menaces de mort, et la mort étrange de la grand-mère d'Agatha (elle aussi juive et rescapée des camps).
L'ami conseille à Rebecca de joindre les deux derniers de la liste pour leur demander de se mettre à l'abri. Elle lui apprend que l'un d'eux est déjà mort et que l'autre ne risque rien car il est pour le moment en vacances à Thaïti. Quand l'ami lui apprend que son suspect principal est partit là bas ... elle passe un coup de fil.
L'ami va alors rejetter un coup d'oeil chez Agatha. Il souhaite mettre la main sur les enregistrements vidéo. Là-bas, il se rend compte que son disque dur n'est plus là. Il retourne donc chez la famille Delevallois. Il explique qu'il doit récupérer le disque dur externe d'Agatha que celle-ci avait prêté à Arthur.
Il arrive dans la chambre d'Arthur avec sa mère. Le disque dur et en train de mouliner, il est branché à un pc en marche. Un fichier est en cours d'écriture : une vidéo d'une caméra portée dans une poche de chemise. L'homme passe devant un miroir et on reconnait Arthur déguisé en steward. Puis il rentre dans une chambre d'hotel et tue le vieil homme qui lui ouvre en l'étouffant avec un coussin.
L'ami fuit, la mère hurle derrière lui, lui intimant d'effacer le disque. Il rentre chez lui, fait une copie du disque et le ramène à la police. Après une explication de l'affaire, il retourne chez lui voir les vidéos.
Il apperçoit Arthur aller chez le rabin le soir de sa mort (et celle de la disparition d'Agatha), puis quelques heures plus tard, les enregistrements cessent. Dans le fouillis embarqué rapidement avec le disque dur, l'ami découvre un ticket de bus/métro validé à 5h du matin dans la lointaine banlieu. Il se rend surplace, et un frisson le parcours quand il apperçoit, juste en face de l'arrêt de bus, une casse. Des souvenirs de vieux films noirs et de mafia lui viennent. Sur place, des voitures de police autour de la presse à carcasses...