Ah, c'est extraordinaire de se prendre des arguments basés sur ses propres jeux !
Et bien oui, je suis entièrement d'accord. L'aspect méta-jeu que je décrivais est complètement imbriqué dans la fiction. Et c'est ça qui est vraiment important après tout.
Le "jugement moral des joueurs" n'est qu'un mécanisme souvent inconscient qui ne fonctionne que par et pour la fiction, tout comme le fait de "relever des défis".
La particularité du simulationnisme est qu'un joueur peut (je dis bien "peut") se contenter de faire des choix "selon ce qui est le plus cohérent avec la fiction".
Autrement dit, je suis un nain, je choisis de refuser l'aide des elfes. Mais est-ce encore vraiment un choix ? Ou une soumission au canon ?
C'est une question importante, car j'ai eu vent de parties de L5A, par exemple où pour le MJ et les joueurs, ce qui était proscrit par le code des samouraïs n'était tout simplement pas envisageable en tant que choix par les joueurs. Alors qu'à d'autres tables, c'est justement la prise de risque qui justifiait le fait de transgresser ce code.
Pour ma part, je n'apprécie vraiment pas les jeux où les choix sont codifiés à l'avance et où les joueurs et MJ n'acceptent tout simplement pas que l'on fasse autre chose que ce que dit le bouquin.
On avait eu une discussion sur une situation de ce type avec Romaric : Qin sait le mieux ce que je dois penser ?
Romaric juge que l'empereur est un enfoiré et ne veut pas le servir, le MJ lui dit que son personnage ne peut penser comme cela...