Hier soir, nous avons joué une partie de Zombie Cinema à l'association Pictavienne La Guilde.
Nous étions 5 et avons créé des personnages rapidement :
Gaël : une jeune cheerleader
Yan : un fermier bourru
Etienne : Une gosse de riche
Sébastien : Un jeune quaterback
et moi : un flic à la retraite
La partie était bien sympa avec des moments poignants, de grands éclats de rire.
À de nombreuses reprises, nous avons eu du mal à instaurer l'adversité. Avant le premier mort, j'avais tendance à intégrer des zombies dans mes narrations, y compris quand mon PJ faisait partie de la scène.
Par exemple, pendant un concert de grunge "revival" à Seattle, le chanteur se met à pousser un cri étrange, personne ne se rend compte qu'il semble se transformer en zombie, puis il tombe dans la foule qui le rattrape comme un slam, celui-ci se met à mordre les mains qui le soutiennent...
Mon PJ était dans la foule, mais ne se rendait pas compte de ce qui se produisait.
À d'autres moments, on intégrait la menace zombie, quand on n'avait pas spécialement de différends entre nos PJ, ça me semblait parfois un peu artificiel :
Par exemple on était sur le toit d'un supermarché, pour nous pousser à fuir, on a décidé que les zombies étaient parvenus en se montant les uns sur les autres à atteindre le toit-terrasse. Cela nous pousse à chercher des échappatoires.
On a eu du mal à mon avis à produire des scènes où l'on en venait à réellement se poser la question du poids des choses face à la menace de mort.
À un moment, un homme nous demandait de l'aide (il était introduit dans l'histoire par Gaël dont le PJ était mort peu de temps auparavant.
Mon personnage ne voulait pas le sauver car il n'apportait ni armes, ni munitions, ni nourriture. Conflit, Seb a gagné, nous l'avons donc secourus. Au plus mauvais moment, celui-ci nous a sauté dessus, transformé en zombie, révélant une morsure sous sa veste...
Puis mon PJ ayant perdu sa fille dans un accident de voiture protège la gosse de riche, suite à un accident de Pick up alors qu'il était le conducteur.
Ce faisant, il se condamne face aux zombies qui arrivent au prochain tour, mais le jeune quaterback vient l'aider, sacrifiant sa position privilégiée sur le plateau pour le sauver. Un beau moment.
Mais ces bons moments se sont déroulés quand les joueurs dont le personnage est mort ont endossé le rôle de la menace zombie.
Malgré tout ils ont eu beaucoup d'hésitations sur la fin qui s'est considérablement ramollie. (Bon, on a tué des vaches zombies à coup de hache et de tronçonneuse, c'était pas le meilleur moment, mais pourquoi pas...).
Donc, suis-je passé à côté de quelque chose ou cela fait-il partie des mécaniques normales du jeu ?
Le fait d'intégrer soi-même de l'adversité dans les scènes où se trouve son propre perso est-il normal dans ce jeu ? Cela ne contredit-il pas le principe de Czege qui dit que gérer soi-même son adversité c'est nul ?
Comme ça m'a donné un sentiment étrange, je voulais l'avis de ceux qui y ont déjà joué.