Jeu à la 3e personne

[Beautés Immortelles]

Pour Edophoenix.
Oui j'ai déja expérimenté le jeu à la 3eme personne.
En fait tout ceux qui ont été MJ l'ont déja expérimenté en faisant vivre leur PNJ.
Parfois même à AD&D, lorsqu'il était difficile de motiver un joueur pour "assumer la corvée du DM" sur un scénar commercial (de TSR ou Casus Belli), nous acceptions que son propre perso "suive". Cela permettait de garder un certaine cohérence d'équipe, et éviter que celui qui s'y collait ne prennent du retard côté expérience. Chacun restait très raisonnable, même s'il était potentiellement invulnérable et omniscient, le PJ du DM se gardaient bien de piquer les trésors et résoudre les énigmes. En clair il faisait son rôle de PNJ et permettait de mettre les joueurs sur la voie mais surtout offrait de l'ambiance et du roleplay.
Exemple: une bonne mise en scène pour un Paladin c'est de lancer ses défis façon Rodrigue dans le Cid "A moi, comte , deux mots !". Un PJ fesait rarement cela car il avait trop peur que le DM lui sorte "le temps que tu fanfaronnes, tu perds l'Initiative: il te frappe". Le 2e co-auteur de LRBI (similationniste) est un spécialiste dans ce genre de chose. Moi, non en tant que DM mais en tant que PJ, on cassait de belles descriptions avec du "1)j'attaque 2)je réfléchie 3)je joue". Avec un suivant, PNJ, PJ "masterisé" ce genre de chose revient.
Hélas, pas vraiment parce qu'on le joue à la 3e personne, mais plutôt parce qu'on "travaille sur une copie" et non sur la précieux PJ de niveau quarante-douze bichonné depuis plus de 5 ans. Donc au final, en combat, on jouait mieux nos suivants que nos PJ !

Avec Stormbringer et son absence apparente de niveau et d'expérience (*), on n'avait pas peur de "consommer du perso" et on jouait à la 1ere personne avec panache, mais les incarnations féminines restaient des Red Sonja frigides ou lesbienne avec les PNJ. Avec Chtuluh (pourtant au même système) et Shadowrun pas de perso "expendable", le bouquin unique pour maître et joueur, les achats de départ, en un mot la création lourde faisait qu'on avait pas envie de risquer le perso.
(*) en fait on coche les compétences utilisées en situation critique et à la fin de la partie, un jet de dé permet de la faire augmenter

Niveau roleplay sentimental, j'avoue avoir, en tant que DM essayé de séduire une joueuse via un PNJ. Dans un contexte arthurien, je jouais à la 3e personne, un chevalier désireux de servir la gente damoiselle qu'elle incarnait (à la 1ere personne). Je ne l'aurais pas fait avec un PJ. Bon en tant que DM, je pouvais toujours, en cas de rateau (ce qui est d'ailleurs arrivé, mais les quolibets ne venait que des autre PJ) prétexter que cette séduction était un élément du scénar, et non ma décision. Toutefois j'employais le style indirect "il te dit que..."

Un de mes joueurs (17 ans à l'époque) avait essayé avec un autre MJ le principe du perso consommable. Leur DM avait prévu pour un AD&D deux douzaines des fiches d'avance. Cela oscillait entre déconnade/suicide (perso jugé pourri) et actions hollywoodienne (pour ceux classes). Hélas peu d'approfondissement de la personnalité.

Une autre fois ce joueur fut notre MJ (à Stormbringer je crois), peu subtil avait envoyé un démon en rut sur la mercenaire d'une joueuse débutante (15-16 ans mais pas coincée niveau garçons et sorties). Cela la laissa perplexe "qu'est ce que je dois faire ? je dois me laisser faire ou pas ?". Il avait quand même auparavent testé la joueuse: l'auberge-taverne où nous avions RDV avec notre commanditaire était un cabaret-bordel et le PJ de cette joueuse (l'autre était ma soeur) était redescendue de chambre pour le repas vétue de sa seule lingerie et armé son seul poignard et semblait apprécier de se faire servir par des esclaves au torse nu et musclé en les complimentant, alors que la 2e fille du groupe (16-17 ans) garda sa demi-plaque laissant seulement son bouclier au vestiaire... Je n'étais que PJ (prêtre élémentaire du feu) dans cette aventure, mais je sentais que les filles n'avait pas envie, de se faire, via leur perso joué à la 1ere personne une réputation de disons libertines. Avec plusieurs perso dont un garant des bonnes moeurs, ça se passe mieux.
Regardez-donc le mythe de Tristan et Isolde. C'est quand même cool d'avoir un hymen de secours grace à sa servante pour se lacher lors de la croisière d'enterrement de vie de jeune-fille.

Au final les obstacle au panache (tant dans l'action que la séduction) sont: l'assimilation Personnage-Joueur (le terme PJ), la crainte pour le joueur de subir les conséquences des ennuis de son personnage: se prendre la honte, devoir perdre 1heure à refaire un perso,.. Exactement le même problème entre le JdR online (où votre réputation persiste) et le JdR off-line (au sauvegardes à gogo).

Avec la 3e personnes, des PJ régénérant naturellement, des filles présentée d'emblée comme des immortelles non-humaine et un background où la notion de vertu, réputation, morale n'existe pas voir est inversé, et une création de personnage simpliste (tu ramènes le portrait de ton PJ et tu commence !)je pense avoir éliminer tous ces écueil dans LRBI.

[Christoph]

Salut !

J'ai divisé ton message de son fil d'origine, car ici tu parles de vrais morceaux de parties jouées et que ça ne concerne pas directement ton idée. Cela ne veut pas dire que le lien n'existe pas entre les deux discussions, mais ça permet d'une part de se concentrer sur La Légende du Royaume des Beautés Immortelles et d'autre part sur cette technique utilisable aussi dans d'autres jeux. Ce n'est pas du tout un blâme, c'est juste l'organisation particulière de ce forum. Tu peux sans autre modifier le titre du fil si tu le désires.