My Life with Master, par Paul Czege ($18 avec les frais de poste, existe aussi en pdf).
Feuille de personnage
Des aides de jeu par John Kim.
Un article sur comment jouer le Maître par Michael Miller, dans le magazine Deadalus
Présentation
Ce jeu met en scène une histoire où un maître tyrannique exploite ses sbires pour parvenir à ses fins obscures. Le background en tant que tel n'existe pas vraiment, les joueurs et le MJ le définissent en quelques mots au début puis tout au long, au fur et à mesure que c'est utile.
On pourrait avoir la classique comtesse tyrannique qui demande du sang d'enfants pour conserver sa jeunesse éternellement. Elle jouerait de son charme pervers, de la mesquinerie et autres chantages pour obliger les sbires à faire ce sale boulot.
L'idée c'est que les joueurs vont mener leur sbire dans cette histoire, tentant tant bien que mal de servir le maître, mais souvent ils voudront aussi se défaire de son joug. Pour cela, il faut qu'ils créent des liens avec des gens plus sains que leur maître. Il leur faut de l'amour, de l'amitié, pas de la mechanceté et de la cruauté.
Le jeu se termine par la rébellion des sbires (en tout cas une partie) et l'affrontement du maître qui se terminera par la mort de celui-ci.
Personnages
Le Maître est créé par tout le monde en début de partie. MJ et joueurs ensemble. Il sera ensuite joué par le MJ comme PNJ principal.
Chaque joueur se crée un sbire. Il est défini par trois caractéristiques:
L'Amour: c'est son lien avec l'extérieur, ce qui lui permet de se détacher de la relation abusive envers son maître
La Lassitude: un sbire trop las ne saura plus résister au maître
La Méprise de soi: un sbire amené à commettre trop d'horreurs aura une bien piètre opinion de lui-même.
Le but est donc d'augmenter l'Amour en cours de jeu et de garder aussi bas que possible les deux autres, ce qui n'est pas facile.
Il dispose également de deux connaissances (des PNJ).
De plus, chaque sbire est défini par un trait qui le rend plus qu'humain et un autre moins qu'humain. Chacun de ses traits est toujours en vigueur, à une exception près.
Par exemple: Dispose d'une force herculéenne, sauf quand quelqu'un le regarde
Est muet en dehors des églises.
Déroulement d'une partie
Le MJ cadre une scène à tour de rôle où le maître donne un ordre à chacun des sbires. Ceux-ci peuvent tenter de résister (ça dépend de leurs carac), mais risquent bien de devoir tenter d'accomplir cet ordre.
Ensuite, chaque joueur a le droit de demander au MJ de cadrer une scène où le sbire rencontrera un PNJ (souvent une de ses connaissances) avec lequel il pourra tenter de nouer une amitié (ceci augmente l'amour, ce qui permettra de renverser le maître).
Les conflits se résolvent à l'aide de d4 dont les 4 valent zéro. On doit en général faire la somme de deux carac puis lancer ce nombre de dés, contre un truc semblable chez l'adversaire.
Il est possible pour un joueur ou le MJ de gagner des bonus à la résolution d'un conflit, en incluant dans la narration les éléments suivants:
Intimité (d4 complet) -> Désespoir (d6) -> Sincérité (d8)
Le maître ne peut pas être sincère.
L'effet est de gagner un dé plus gros. Si l'adversaire surenchère, il gagne un dé encore plus gros et vous prive de votre dé.
De temps à autre, un joueur peut même raconter une scène du point de vue d'un narrateur omniscient. Cette scène doit cependant renforcer l'ambiance terrifiante de la partie, à la manière des films d'horreurs où l'on verrait par exemple Dracula s'emparer d'une innocente et de lui sucer tout son sang.
Et ainsi de suite, jusqu'à l'affrontement final avec le maître!
Ceci peut durer plusieurs séances ou juste une seule, tout dépend des caractéristiques de départ du maître et des sbires.
Remarques
C'est un jeu qui se prête bien à l'horreur ou à sa parodie, voire la satire de toutes sortes de relations de domination (j'ai lu des rapports de parties où certains avaient joué le père noël et ses lutins, ou encore Jésus et ses disciples, d'autres ont proposé de jouer à la Germinal, patron vs mineurs).