Pensez d'abord à consulter le message qui décrit ce que j'entends par l'indépendance.
shiryu a écrit :Par jeux indépendants, ça veut dire de l'autopublication en fait ?
Si on est d'accord d'élargir la définition de publication à publication électronique, qu'on n'y associe pas nécessairement les connotations d'énorme risque financier pour l'auteur ni la vanité (« je suis meilleur que les éditeurs ») ou le désespoir (« personne ne veut m'éditer ») qui vont souvent avec, alors oui.
J'avais compris dans ton précédent message que la BàH traduisait des jeux indépendants. Ca veut dire que la VO est un jeu indépendant et que la VF n'est plus un jeu indépendant ?
Exactement. L'auteur a un mot à dire sur la traduction (pour autant qu'il sache le français) et la réalisation du manuel, ça dépend des cas, mais tout ce qui concerne la diffusion est au mains de la Boîte à Heuhh.
En fait, on ne devrait pas dire édition indépendante plutôt que jeu indépendant ?
Bonne question. Si on parle d'édition indépendante, je crains qu'on mette trop l'accent sur juste l'édition, alors que le concept englobe aussi la création aux mains de l'auteur (ou des auteurs), sans influence d'un éditeur ou d'un « producteur » (dans le cas d'une commande). Et après on risquerait de parler de maisons d'édition indépendantes, ce qui a certainement un sens aussi : être indépendant des grosses maisons d'édition, ce qui est de fait le cas de tous les éditeurs de jeu de rôle, et le discours que je promeus est à ce moment complètement perdu.
des trucs comme Ulule et lulu, c'est quoi ?
Ulule c'est une façon très maline de gérer une précommande, ça utilise de manière optimale l'enthousiasme de quelques mordus et curieux pour lancer un projet, financièrement mais aussi médiatiquement. Cette dernière année les Anglosaxons en particulier avec Kickstarter et Indiegogo, mais aussi plusieurs Français avec Ulule, ont montré que c'était une piste très prometteuse, autant pour les jeux indépendants que les maisons d'édition classiques.
Lulu permet d'imprimer des livres à la demande, à partir d'un pdf. On ne doit pas imprimer beaucoup d'exemplaires à l'avance, et Lulu s'occupe de l'expédition aux clients (et prend une marge sur le bénéfice du coup). On peut tout de même commander des petits stocks pour vendre en convention par exemple. C'est un choix qui peut s'avérer excellent pour les jeux indépendants (Frédéric m'a promis qu'il nous parlerait en détail de la publication de Prosopopée grâce à Lulu dès qu'il aurait un peu plus de recul), mais aussi pour des maisons d'édition classiques.
Ce sont donc des outils qui peuvent servir les jeux indépendants.
Voilà, je réponds volontiers à d'autres questions sur l'indépendance telle que définie sur ce site. J'aimerais par contre éviter que cela parte en débat pour ou contre Ulule/Lulu, ce sont des sujets à discuter au cas par cas selon les projets des auteurs.