[OnirArts] Mes petits jeux
Publié : 26 Nov 2012, 12:24
"Je m'appelle Pierre (alias Saladdin, plus connu en général pour le domaine du même nom), et j'ai écrit deux jeux.
- Bonjour Pierre !" répondent les créateurs anonymes assemblés au fond de la salle...
Il s'agit de deux projets assez différents. J'ai commencé par me créer un label appelé "OnirArts" il y a une quinzaine d'années je crois, avec un logo, pour regrouper mes différentes créations et mes sites.
J'ai commencé à développer Songe à cette époque. C'était un peu avant le grand boom des jeux amateurs, qui se sont multipliés les premières années d'Internet pour le grand public en France. Je voulais créer un jeu qui soit la synthèse de tout ce que j'aimais en jeu de rôle. À ce titre, ma démarche (que j'ai conservée au fil des ans) a été de proposer gratuitement les règles et l'univers sur Internet, comme à peu près tous les jeux amateurs de l'époque (ce n'est que plus tard que certains jeux amateurs comme Pavillon Noir ou d'autres sont sortis de cet amateurisme pour être commercialisés).
Au début, tout était présenté sur un site. Au fur et à mesure des années, j'ai affiné mes goûts, et le jeu avec. J'ai maîtrisé les différents logiciels de mise en page pour faire des PDF de qualité, et Photoshop pour l'aspect visuel (couverture, titres...). La quatrième "édition" du jeu a été téléchargée 1500 fois.
Mon but n'a jamais été de vendre le jeu. Cependant, depuis l'écriture de la première version, Lulu est arrivé, et avec cela la possibilité d'imprimer des exemplaires à l'unité, ce qui n'était pas possible auparavant. J'ai donc travaillé sur une nouvelle édition afin d'en faire un coffret, là encore pour mon utilisation personnelle et la satisfaction d'avoir fait un bel objet. Avec Lulu, cependant, les projets peuvent être soit personnels (l'adresse n'est visible que pour le créateur), soit ouverts. Certaines personnes m'ont demandé s'ils pouvaient se commander une impression du jeu, je l'ai donc permis.
Cependant, Songe est un jeu toujours en création, que je considère en soi comme un hobby au même titre que jouer le vendredi soir. Il connaît régulièrement de nouvelles "éditions", mais ne rentre pas vraiment dans le circuit commercial.
Pour Explo[nar]rateurs, mon projet était bien différent. À la base, je voulais faire une souscription chez Ulule pour le produire et le commercialiser. C'était dans les premiers temps de ce genre de souscription. Malheureusement, j'ai trop attendu pour écrire le jeu et le nombre de projets de plus en plus professionnels sur ce genre de plateforme m'a dissuadé d'y présenter le mien. En faisant une étude du coût de production des dés, je suis arrivé à la conclusion qu'il allait falloir vendre quasiment une centaine d'exemplaires du jeu, qui est en plus un jeu de niche dans le jeu de rôle même. Je suis très occupé dans ma vie, et je n'avais pas le temps ni l'énergie pour promouvoir efficacement le projet. J'ai donc décidé de finir quand même le jeu (site Internet, PDF, Lulu), mais de proposer gratuitement le PDF en offrant la possibilité de se commander une impression sur Lulu me permettant d'amortir mes frais d'hébergement et de nom de domaine. Le support papier est complémentaire du PDF, mais le support principal est le PDF, comme pour la plupart des jeux narratifs anglo-saxons.
Si j'avais eu assez de temps libre, j'aurais vendu le PDF pour une somme modique au lieu de le proposer gratuitement. J'ai longuement réfléchi à cela, mais ça aurait demandé toutefois beaucoup de temps pour le promouvoir ici et là.
Pour ces deux jeux, l'auto-édition n'est donc aucunement à but commercial en fin de compte, et ma démarche est assez différente de celle de Fabien par exemple. Le PDF est le support initial, gratuit. Le papier n'est qu'un service proposé pour ceux qui aiment le jeu et veulent l'objet-livre.
- Bonjour Pierre !" répondent les créateurs anonymes assemblés au fond de la salle...
Tu as évoqué la publication de deux jeux en format papier. Serais-tu d'accord de nous parler de tes expériences ?
Il s'agit de deux projets assez différents. J'ai commencé par me créer un label appelé "OnirArts" il y a une quinzaine d'années je crois, avec un logo, pour regrouper mes différentes créations et mes sites.
J'ai commencé à développer Songe à cette époque. C'était un peu avant le grand boom des jeux amateurs, qui se sont multipliés les premières années d'Internet pour le grand public en France. Je voulais créer un jeu qui soit la synthèse de tout ce que j'aimais en jeu de rôle. À ce titre, ma démarche (que j'ai conservée au fil des ans) a été de proposer gratuitement les règles et l'univers sur Internet, comme à peu près tous les jeux amateurs de l'époque (ce n'est que plus tard que certains jeux amateurs comme Pavillon Noir ou d'autres sont sortis de cet amateurisme pour être commercialisés).
Au début, tout était présenté sur un site. Au fur et à mesure des années, j'ai affiné mes goûts, et le jeu avec. J'ai maîtrisé les différents logiciels de mise en page pour faire des PDF de qualité, et Photoshop pour l'aspect visuel (couverture, titres...). La quatrième "édition" du jeu a été téléchargée 1500 fois.
Mon but n'a jamais été de vendre le jeu. Cependant, depuis l'écriture de la première version, Lulu est arrivé, et avec cela la possibilité d'imprimer des exemplaires à l'unité, ce qui n'était pas possible auparavant. J'ai donc travaillé sur une nouvelle édition afin d'en faire un coffret, là encore pour mon utilisation personnelle et la satisfaction d'avoir fait un bel objet. Avec Lulu, cependant, les projets peuvent être soit personnels (l'adresse n'est visible que pour le créateur), soit ouverts. Certaines personnes m'ont demandé s'ils pouvaient se commander une impression du jeu, je l'ai donc permis.
Cependant, Songe est un jeu toujours en création, que je considère en soi comme un hobby au même titre que jouer le vendredi soir. Il connaît régulièrement de nouvelles "éditions", mais ne rentre pas vraiment dans le circuit commercial.
Pour Explo[nar]rateurs, mon projet était bien différent. À la base, je voulais faire une souscription chez Ulule pour le produire et le commercialiser. C'était dans les premiers temps de ce genre de souscription. Malheureusement, j'ai trop attendu pour écrire le jeu et le nombre de projets de plus en plus professionnels sur ce genre de plateforme m'a dissuadé d'y présenter le mien. En faisant une étude du coût de production des dés, je suis arrivé à la conclusion qu'il allait falloir vendre quasiment une centaine d'exemplaires du jeu, qui est en plus un jeu de niche dans le jeu de rôle même. Je suis très occupé dans ma vie, et je n'avais pas le temps ni l'énergie pour promouvoir efficacement le projet. J'ai donc décidé de finir quand même le jeu (site Internet, PDF, Lulu), mais de proposer gratuitement le PDF en offrant la possibilité de se commander une impression sur Lulu me permettant d'amortir mes frais d'hébergement et de nom de domaine. Le support papier est complémentaire du PDF, mais le support principal est le PDF, comme pour la plupart des jeux narratifs anglo-saxons.
Si j'avais eu assez de temps libre, j'aurais vendu le PDF pour une somme modique au lieu de le proposer gratuitement. J'ai longuement réfléchi à cela, mais ça aurait demandé toutefois beaucoup de temps pour le promouvoir ici et là.
Pour ces deux jeux, l'auto-édition n'est donc aucunement à but commercial en fin de compte, et ma démarche est assez différente de celle de Fabien par exemple. Le PDF est le support initial, gratuit. Le papier n'est qu'un service proposé pour ceux qui aiment le jeu et veulent l'objet-livre.