Eh ben, tiens ! On en planche là-dessus en ce moment !
On a vu Turing et von Neumann ce matin, en sciences cog. Mon prof disait que selon les approches actionnaliste et connexionniste, les ordinateurs ne pourront jamais égaler la cognition humaine, à cause de deux facteurs :
- la question du traitement de l'information ( qui est contestée ), car la pensée humaine ne traiterait pas l'information selon le mode logico-formel utilisé par les machines ( les algorithmes ) malgré la théorie computationnaliste qui affirme le contraire, ( l'exemple du martin-pêcheur qui plonge directement sur le poisson, sans devoir prendre en compte le fait que ce qu'il voit est décalé dans la réalité, à cause de la diffraction lumineuse de l'eau, montre que le processus mental qui aboutit à son acte n'est pas basé sur une opératoire logique ou symboliste, et que le raisonnement n'a pas un fondement purement mathématique )
- la question du sens : les ordinateurs n'ont pas conscience du sens des informations qu'ils traitent, contrairement aux êtres vivants qui traitent l'information en vue d'une intention particulière.
Autrement, à propos de la liberté et du libre-arbitre, une question et une observation ;
Je penche pour un modèle "semi-déterministe" ( je n'aime pas ce terme, mais je n'en ai pas d'autre ) de je ne sais plus quel auteur ( les spécialistes de la philo pourront m'aider ? ) selon lequel la liberté de l'individu est restreinte par un champ de possibles et par son interprétation ( il n'utilise pas le terme de "schéma mental" ou de "construction mentale", mais je suppose que c'est de cela qu'il s'agit ).
( Nous avons pu, avec un ami, développer - à partir de l'idée de cet auteur dont je ne me souviens plus le nom - l'idée de la conjonction des événements dont je vous avais déjà parlé. )
voici la question ( que je n'ai pas pu poser plus tôt à cause des ennuis que vous savez déjà ) : le concept de volonté a t-il été défini en science ( avant d'être rejeté, j'entends ) ?
J'entends parfois parler de volonté comme d'un simple fait, un processus mental qui consiste à désirer quelque chose, et d'autres fois comme d'une unité spirituelle, une sorte de résurgence de l'âme - dans le sens de
psychê, ou ce genre de choses, et j'aimerais savoir quel acception privilégiait la science ?
Dès lors, la notion de liberté à laquelle tu fais référence n'a pas trait ici, puisqu'elle est apparu avec un dieu tout puissant, catholique notamment (et c'est je pense ce que tu as lu chez Arendt )
( note pour la forme : Arendt n'est pas catholique, elle est - enfin était - juive. L'approche juive de Dieu est très différente de l'approche chrétienne, en particluier catholique ! Par ailleurs, l'approche de la liberté humaine aussi, j'ai l'impression. )