Intéressant à lire. Déjà, on retrouve un point mentionné très souvent. Point sur lequel je suis tout à fait d'accord d'ailleurs. Et il me semble que Rom' en a presque fait un objectif de son écriture au final : Ce jeu est dur à prendre en main pour le meneur.
Dans Sens Renaissance, les épreuves étaient linéaires, les MJ doivent adapter les scénarios, les enrichir, les compléter pour que ça fasse pas trop film.
Dans Sens Mort, (en prélude à Néant je me dis), laisse beaucoup plus d'espace créatif au MJ. Et en soit c'est ce que je j'aime.
Je pense que Khiguard confond "épreuve" et "scénario". Pour ma part la première épreuve fut une introduction et nécessita bien toute une scéance de jeu. Des règles de jeu changent (aux Cellulis de faire subir des blessures mentales à leurs Simulacres quand ils le sentent), des nouveauté apparaissent (un Quadrilla, des points de Lien, un fragile (ils sont au moins présentés, la Lune !). Cela prend du temps. Et en faire une scéance de jeu qui ne soit pas un scénario est indispensable.
Vis à vis de ce que Khiguard estime être une "Pauvreté de l’exploitation des particularités de l'univers par rapport au premier livre" : je pense qu'il pense à l'ombre-monde. Il n'y a pas beaucoup de joujou que les Simulacres perdent entre Renaissance et Mort à part ça. J'avoue être d'accord. C'est un truc qui manque. Au MJ pour prévoir des scénarios alambiqués.
Les joueurs ont eu Sens Renaissance pour découvrir, mais le MJ aussi ! C'est à la fin de Sens Renaissance que je me suis rendu compte de tout ce que j'aurais pu en faire de cet ombre-monde !
Par contre, cette abscence est justifiée par le jeu. Sens Mort est une tragédie (c'est dit, redit et voulu). Les Bugs cessent d'être des Héros. Et l'ombre-monde est, hélas, un truc de Héros. Pareil pour les améliorations de la Resplioïde qui pour moi ont cessé avec Sens Mort (faut dire maman Sollipsis n'est plus là).
Vis à vis de l'importance du petit Prince et des lectures pendant certaines scènes de jeu... C'est, comme Akina, comme la fin de Mort quelque chose de très important dans le monde de Sens : le mélange des réalités. Si les joueurs n'apprécient pas de lire le Petit prince pendant la partie, alors ils seront scandalisés par leur présence physique dans dreamstairs et par les aveux de l'Aiguilleur. Sens Néant tourne aussi autour de cette idée. Et Sens Chaos et Création pousseront cela à l'extrème. Ce n'est pas un élément fun que Romaric à intégré. C'est un premier pas sur le chemin de la fusion des mondes.
Et c'est pour ça que le scénar d'Akina est là. C'est pour ça qu'il à choqué
certains joueurs d'une partie de Wolion.
Je reviens sur le problème des "scénarios" inexploitables ou manquants. Il existe je pense deux grandes façon d'aborder le jeu de rôle. Certaines personnes achètent les campagnes et scénarios du commerce (ou jouent à certains jeux comme prosopopée, zombie cinéma etc.) pour avoir un tout prêt à être joué. Cela demande un minimum de travail de préparation.
Et puis il existe des gens (moi par exemple), qui aiment concevoir leurs scénarios (de temps en temps ! j'aime aussi beaucoup jouer des campagnes toutes faites, genre Fire and Ice, ou jouer à des jeux comme prosopopée). On achète d'un jeu que son livre de base ou quelques suppléments de BG. Et le reste on le fait nous.
Sens se situe entre les deux styles. Il propose une campagne complète mais laisse beaucoup de place à la création. Ca va gêner les personnes souhaitant une campagne prête à jouer. Les autres ça peut les refroidir à cause d'une certaine linéarité imposée. Hélàs, ce jeux ne peut plaire que aux MJs qui vont y passer du temps. Toutes les critiques la dessus sont unanimes. Et ceci et même voulu je pense. Que Diable ! Un jeu qui pousserait les joueurs à réfléchir mais pas le MJ ?!