par Gnome (Maxime) » 15 Fév 2013, 00:05
Podcast sympathique, Je ne connaissais pas les oeuvres.
Le souci (et ce qui rend par conséquent ces podcasts un peu casse gueule) avec les définitions de genres, c'est que personne ne tombe d'accord: chacun, moi y compris, y va de sa propre définition.
Le steampunk est de toute façon bel et bien une esthétique, mais toutes les étiquettes qu'on accole à des univers le sont également!
En bref, et si je résume; le Steampunk c'est une sous branche du rétrofuturisme, lui même une sous branche de l'uchronie Le rétrofuturisme se concentre sur une évolution alternative de la technologie, s'inspirant des visions du futur tel que les gens en avaient par le passé, et des technologies passées telles qu'elles furent effectivement). Ses cousins (au steampunk) sont le diesel punk (années 20-40) le formica punk (années 50-70)(là ou je rangerai dark city si la dominante n'était pas l'expressionnisme allemand) mais aussi l'arcane punk (tous les passés pré industriels, avec la magie comme source d'énergie).
oui je suis un maniaque qui aime tout mettre en petites boites.
Le steampunk serait une "caricature" (mais pas forcément à but humoristique...le terme de caricature est à prendre avec des pincettes) ou plutôt une "accentuation" de l'époque victorienne, avec une dichotomie entre la naissance de l'industrie et de la production de masse qui emprisonne le prolétariat
(l'industrie détruit des emplois, mais les produits manufacturés sont plus abordables, donc on les achète, et l'industrie détruit d'autres emplois)
et de l'autre coté du spectre social, la bourgeoisie qui se permet de tout faire sur mesure grâce à la prospérité que lui apporte le progrès technique
(regardez les logements conçus par gaudi, les murs sont courbes, les meubles sont conçus en fonction de ça; Un de mes copains, depuis devenu étudiant en architecture disait d'ailleurs que l'art nouveau était pourri car tout devait être sur mesure).
Tout ce beau monde se trouve ou il est grâce aux inventeurs; la technologie est encore assez "grossière" pour qu'un géo trouvetout isolé dans son garage crée des choses révolutionnaires, comme le soulignait Flavie, et surtout fasse un peu de tout. (à titre d'exemple, les frères lumières ont appliqué la projection au images filmées, inventé la photo couleur, les hologrames, des enceintes à membranes assez proche du principe de nos amplis, et des prothèses mécaniques).
Dans le steampunk, on trouve un prétexte (source d'énergie assez efficace pour animer des machines géantes, là ou la vapeur est inefficace) pour poursuivre l'évolution vers le gigantisme qui a démarré avec l'ère industrielle (et s'est interrompue quand les sources d'énergie ont atteint leurs limites et quand de trop lourdes machines se sont avérées non viables) . Ce n'est pas un hasard si le genre est né dans les années 80, le moment ou il est devenu évident que le futur serait la miniaturisation et le virtuel. Autrement dit un futur esthétiquement décevant ... et très conceptuel.
Au moins, avec des machines à vapeur toujours plus grosses, on est dans l'évidence et le visuel.
Au final je regrette de ne pas connaitre les romans steampunk (il faudra que je creuse)mais je pense que beaucoup de gens sont dans mon cas de connaitre l'esthétique du genre, sans en connaitre les oeuvres. Heureusement, grâce à ce podcast, j'ai de bonnes pistes à creuser.
Soit dit en passant, je suis convaincu qu'avec les lourdes charges politiques, le steampunk ne se prête pas plus au pulp qu'une autre famille d'univers.
à titre d'exemple, la fantasy n'est pas, Romaric, toujours centrée sur des quêtes initiatiques, et sur la Royauté. L'assassin Royal, par exemple, est un titre trompeur car on y suit un larbin. De même "Wastburg" de Cédric Ferrand et "Janua Vera" de Jean Philippe Jaworsky s'intéressent bien plus au sort des petites gens que des puissants de leurs univers de fantasy. Et la science fiction contient, mais ne se limite pas, au space opera, etc...
Comme toujours, un univers n'est qu'un habillage pour une histoire: toutes les histoires peuvent rentrer dedans, même s'il faut parfois faire quelques retouches pour y parvenir! Pour du jeu de rôle, l'idéal est du prêt à porter, et pour de la fiction non interactive, il faut se rapprocher du sur mesure au maximum.
à au fait, vous avez oublié de citer "Dishonored" et la série des "Myst" (en particulier "Riven") en exemples de Jeu vidéo.
Bon allez, je m'arrête de taper et je vous dit à la prochaine!