Réification (Exploiter les règles de Sens à 200%)
Publié : 20 Mars 2008, 18:44
La REIFICATION est un concept utilisé par Bradley, un commentateur de Wittgenstein. C'est ce concept que je vais tenter d'éclaicir ici.
La réification : c'est l'action de créer un mot et une référence pour ce dernier. En créant un mot on créer donc un nouvel objet dans un langage. On offre au langage de nouvelles posibilités combinatoire.
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Prenons un exemple simple :
Imaginez que vous décidiez d'appeler "tasse",
l'objet suivant (entre crochet) :
[cU]
et "table", cet objet :
[TT]
La relation "être suR" est telle que dans cette configuration :
cU
TT
La tasse est sur la table.
_________________________________________________
J'ai donc ici trois objets simples :
Deux objets "t" et "b" et Une relation "R".
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"tRb" est la proposition simple faisant référence à cet état de choses (ou ce fait) :
cU
TT
_________________________________________________
Je peux dire "tRb est vraie" si et seulement si
cU
TT
Comme le dit Wittgenstein dans les carnets 14-16 "les propositions sont des combinaisons formées en vue d'une épreuve". L'épreuve dont il parle ici c'est la correspondance avec la réalité. D'où le nom de la théorie de la Vérité de Wittgenstein : "Vérité Correspondance". Une proposition est composée de mots ("t", "R" et "b"). Les mots dénotent des "objets simples". Les propositions dénotent des "états de choses" aussi appelés des "faits". La combianaison d'objets simples est constitué pour former des propositions.
pour une proposition être vraie signifie correspondre à la réalité.
Pour une proposition être fausse signifie ne pas correspondre à la réalité.
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Je peux donc dire "tRb" est fausse si
cU TT
On voit que l'état de chose ici présent ne correspond plus à la définition de la relation R. Les objets ne sont plus dans la configuration correspondante à "tRb".
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On va donc chercher à découvrir une relation qui rend possible la dénotation d'une telle configuration. Autrement dit une proposition vraie dans la configuration suivante :
cU TT
Je décide de créer une nouvelle relation, un nouvel objet simple. Je réifie la relation "G".
Je dis alors :
Il existe une relation "G" telle que "tGb" est vraie si et seulement si l'état de choses
cU TT
est réalisée.
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"G" dans le langage courant pourrait être simplement la relation "être à gauche de". "La tasse est à gauche de la table" ou "tGb" est vraie si
cU TT
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Nous venons de montrer la réification d'un objet simple, une relation. Mais voici qu'un jour la tasse tombe de la table et l'on note que ce que nous prenions pour un objet simple "la tasse" est en fait composé de deux objets simples.
c U TT
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Nous décidons de réifier deux nouveaux objets simples.
Nous appelons "anse" (ou "a") l'objet
[c]
et "tasse cassée" (ou "s")
[U]
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cet objet :
[cU]
n'est plus un objet simple. Il devient un objet complexe. il est "compexe" car il peut être considéré come un objet ou comme un état de chose rendant vraie la proposition suivante "l'anse est à gauche de la tasse cassée" ou "aGs".
En effet "aGs" est vraie si et seulement si
cU
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En réifiant "G", "a" et "s" nous venons de créer de nouvelles possibilités combinatoires pour notre langage.
Maintenant je pourrais dire :
"aGs" et "aGb" et "sGb"
et cette proposition complexe sera vraie si et seulement si :
c U TT
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Ce point permet d'expliquer sur une distinction faite par Sens et Wittgenstein. De nombreuses questions m'ont été posées sur la distinction entre "LA logique" et "LE logique".
LA logique s'interroge sur l'assemblage des propositions. Elle traite des connecteurs ici en gras :
"aGs" et "aGb" et "sGb"
Tandis que LE logique consiste en l'échafaudage du monde, la structure du monde permettant la combinaison, non pas des propostions, mais des objets simples entre eux.
Il est évident que "la logique" appartient à "le logique".
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L'explication de la réification permet aussi de rendre compte du sens des objets simples dans la théorie de Wittgenstein.
Un objet n'est jamais véritablement "simple" tant qu'il est possible de le décomposer. Toutes les tentatives des commentateurs de donner un exemple d'objet simple se sont soldées par des échecs. Ceux qui ont cru qu'il s'agissait des points de Hertz ou des plus petites entités phénoménologiques comme les Hintikka se sont trompés sur ce que nous montre les objets simples de Wittgenstein.
Les objets simples pour Wittgentsein sont des conditions de possibilité du sens des propositions. Si nous ne réifions jamais en vu de trouver des objets simples, nos propositions n'auraient pas de sens. Elles ne feraient jamais référence à quoi que ce soit, elles ne correspondraient jamais à quoi que ce soi. Elles n'auraient donc pas de condition de vérité, ni de sens.
Puisque, pour Wittgenstein, avoir un sens c'est, pour une proposition, être vraie ou fausse.
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Cela explique aussi ce pourquoi Sens parle "d'épreuve" lorsqu'il prle de scénarios. A ces yeux créer un univers de jeu de rôle, c'est simple combiner et réifier en vue de créer de nouveaux état de choses. Un univers de jeu de rôle est lui aussi créer pour une épreuve.
_________________________________________________
Les rolistes sont des créateurs de monde. Ils jouent avec les possibilités combinatoires de leur langage. Les forges de la fiction sont les forges du langage. Il y a plus :
En réifiant l'objet "sous-marin" Jules Verne a tout bonnement inventé les sous-marins. De même le model fictif des molécules utilisé par la physique a créé les molécules.
Je vous laisse imaginer les conséquences de telles conclusions. Imaginez ce qu'elles impliquent pour le monde que nous disons "réel". Il y aurait beaucoup à dire.
La réification : c'est l'action de créer un mot et une référence pour ce dernier. En créant un mot on créer donc un nouvel objet dans un langage. On offre au langage de nouvelles posibilités combinatoire.
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Prenons un exemple simple :
Imaginez que vous décidiez d'appeler "tasse",
l'objet suivant (entre crochet) :
[cU]
et "table", cet objet :
[TT]
La relation "être suR" est telle que dans cette configuration :
cU
TT
La tasse est sur la table.
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J'ai donc ici trois objets simples :
Deux objets "t" et "b" et Une relation "R".
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"tRb" est la proposition simple faisant référence à cet état de choses (ou ce fait) :
cU
TT
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Je peux dire "tRb est vraie" si et seulement si
cU
TT
Comme le dit Wittgenstein dans les carnets 14-16 "les propositions sont des combinaisons formées en vue d'une épreuve". L'épreuve dont il parle ici c'est la correspondance avec la réalité. D'où le nom de la théorie de la Vérité de Wittgenstein : "Vérité Correspondance". Une proposition est composée de mots ("t", "R" et "b"). Les mots dénotent des "objets simples". Les propositions dénotent des "états de choses" aussi appelés des "faits". La combianaison d'objets simples est constitué pour former des propositions.
pour une proposition être vraie signifie correspondre à la réalité.
Pour une proposition être fausse signifie ne pas correspondre à la réalité.
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Je peux donc dire "tRb" est fausse si
cU TT
On voit que l'état de chose ici présent ne correspond plus à la définition de la relation R. Les objets ne sont plus dans la configuration correspondante à "tRb".
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On va donc chercher à découvrir une relation qui rend possible la dénotation d'une telle configuration. Autrement dit une proposition vraie dans la configuration suivante :
cU TT
Je décide de créer une nouvelle relation, un nouvel objet simple. Je réifie la relation "G".
Je dis alors :
Il existe une relation "G" telle que "tGb" est vraie si et seulement si l'état de choses
cU TT
est réalisée.
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"G" dans le langage courant pourrait être simplement la relation "être à gauche de". "La tasse est à gauche de la table" ou "tGb" est vraie si
cU TT
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Nous venons de montrer la réification d'un objet simple, une relation. Mais voici qu'un jour la tasse tombe de la table et l'on note que ce que nous prenions pour un objet simple "la tasse" est en fait composé de deux objets simples.
c U TT
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Nous décidons de réifier deux nouveaux objets simples.
Nous appelons "anse" (ou "a") l'objet
[c]
et "tasse cassée" (ou "s")
[U]
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cet objet :
[cU]
n'est plus un objet simple. Il devient un objet complexe. il est "compexe" car il peut être considéré come un objet ou comme un état de chose rendant vraie la proposition suivante "l'anse est à gauche de la tasse cassée" ou "aGs".
En effet "aGs" est vraie si et seulement si
cU
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En réifiant "G", "a" et "s" nous venons de créer de nouvelles possibilités combinatoires pour notre langage.
Maintenant je pourrais dire :
"aGs" et "aGb" et "sGb"
et cette proposition complexe sera vraie si et seulement si :
c U TT
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Ce point permet d'expliquer sur une distinction faite par Sens et Wittgenstein. De nombreuses questions m'ont été posées sur la distinction entre "LA logique" et "LE logique".
LA logique s'interroge sur l'assemblage des propositions. Elle traite des connecteurs ici en gras :
"aGs" et "aGb" et "sGb"
Tandis que LE logique consiste en l'échafaudage du monde, la structure du monde permettant la combinaison, non pas des propostions, mais des objets simples entre eux.
Il est évident que "la logique" appartient à "le logique".
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L'explication de la réification permet aussi de rendre compte du sens des objets simples dans la théorie de Wittgenstein.
Un objet n'est jamais véritablement "simple" tant qu'il est possible de le décomposer. Toutes les tentatives des commentateurs de donner un exemple d'objet simple se sont soldées par des échecs. Ceux qui ont cru qu'il s'agissait des points de Hertz ou des plus petites entités phénoménologiques comme les Hintikka se sont trompés sur ce que nous montre les objets simples de Wittgenstein.
Les objets simples pour Wittgentsein sont des conditions de possibilité du sens des propositions. Si nous ne réifions jamais en vu de trouver des objets simples, nos propositions n'auraient pas de sens. Elles ne feraient jamais référence à quoi que ce soit, elles ne correspondraient jamais à quoi que ce soi. Elles n'auraient donc pas de condition de vérité, ni de sens.
Puisque, pour Wittgenstein, avoir un sens c'est, pour une proposition, être vraie ou fausse.
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Cela explique aussi ce pourquoi Sens parle "d'épreuve" lorsqu'il prle de scénarios. A ces yeux créer un univers de jeu de rôle, c'est simple combiner et réifier en vue de créer de nouveaux état de choses. Un univers de jeu de rôle est lui aussi créer pour une épreuve.
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Les rolistes sont des créateurs de monde. Ils jouent avec les possibilités combinatoires de leur langage. Les forges de la fiction sont les forges du langage. Il y a plus :
En réifiant l'objet "sous-marin" Jules Verne a tout bonnement inventé les sous-marins. De même le model fictif des molécules utilisé par la physique a créé les molécules.
Je vous laisse imaginer les conséquences de telles conclusions. Imaginez ce qu'elles impliquent pour le monde que nous disons "réel". Il y aurait beaucoup à dire.