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Bouturage depuis le sujet Sen to Chihiro no Kamikakushi

Frédéric (Démiurge) a écrit :Oui, justement, l'absence de protagonisme dans Prosopopée est volontaire, le héros n'est pas celui qui souffre. Mon inspiration principale est Mushishi, mais j'ai découvert récemment un animé qui jouait sur des codes similaires : Mononoke (Ayakashi) (Rien à voir avec Princesse Mononoke). Un héros dont l'objectif est d'aider les gens d'une menace qu'ils ne voient ou comprennent pas, mais sur laquelle il a de grandes connaissances. Un héros désintéressé et souvent hors d'atteinte des dangers qu'il combat.

Je ne suis cependant pas totalement d'accord avec toi sur le fait que le héros ne soit pas impliqué dans mushishi, en premier lieu on peut voir des épisodes où Ginko subit très clairement une menace (l'épisode avec les enfants-plantes, celui où il doit fuir les sectaires, lorsqu'il est bloqué avec l'homme dans la forêt), en fait on peut dire que Ginko frôle toujours les menaces sans jamais les toucher totalement.

Cependant, dans tout mushishi on distingue deux protagoniste et tu pourra remarquer que, sauf certains épisodes, ce n'est pas Ginko qui est au premier plan mais la personne directement touchée par le problème, les épisodes se centre d'ailleurs plus souvent sur elle que sur le mushishi (l'épisode avec le rêveur, celui avec l'homme qui a perdu sa femme en mer, l'épisode de l'arc en ciel ou plus violemment celui avec la graine qui fait pousser les récoltes). Je pense que pour augmenter un peu l'implication dans les problèmes tu devrait justement trouver un moyen d'être plus souple dans la règle "les médiums ne sont pas touchés par les problèmes" . Voir créer le rôle de "victime".

En second lieu plusieurs épisodes montre que le problème principal du mushishi n'est pas le problème, mais plutôt la question morale de "quel choix faire", dans l'épisode avec les enfants-plantes doit il les tuer ou les laisser en vie et faire confiance aux parents ? avec le rêveur doit il lui dire la vérité ou non ? etc.

Certes ton analyse est plus fine. Rien n'empêche les joueurs de faire souffrir leurs médiums dans Prosopopée, de dire que l'un perd la vue, son corps, une personne qui lui est chère etc. Mais d'expérience, il est primordial que les dP posés sur le cercle des couleurs ne puissent les affecter.
La règle actuelle possède ce degré de souplesse (ou alors c'est que je l'ai mal écrite).

Pas faux elle le permet, mais personnellement j'ai toujours eut l'impression qu'elle le décourageait, faut que je relise.

Cependant c'est surtout une piste que je t'offre pour la suite, je pense que si tu veut te rapprocher du cet esprit mushishitesque que tu voudrait donner l'axe "donner un rôle de victime" et "le danger vient des conséquences possibles de nos choix" est sympathique, par exemple un joueur pourrait jouer la victime et raconter son problème, les autres joueurs sauf un racontent tus une solution avec ses avantages et ses contrecoup et le mushishi doit choisir parmi les solutions possibles celle qui lui semble correcte, avec pourquoi pas un peu de système de dès pour stimuler les mauvais et les bons choix, etc.

C'est drôle, mais c'est à peu près la forme du jeu que je vais expérimenter vendredi soir :
Il n'y a qu'un ou deux médiums, quel que soit le nombre de joueurs (max 4 joueurs).

Au départ, une fois le paradigme choisi, Les joueurs créent le ou les médiums ensemble.
Je ne suis pas sûr de la façon de gérer la création collective du médium.
Pour le moment, je choisis cette façon de faire : chacun propose une idée d'attribut, les joueurs lancent un dé, celui qui a le plus haut score obtient de joueur le médium le premier et décide de l'attribut qu'il conserve et répartit les points de médiation.

Puis chaque joueur crée un personnage décrit par deux éléments : "le meunier affable", "le comédien malicieux", "le fils du meunier au pendentif" etc. Un peu comme dans une pièce de théâtre. Certains rôles sont attribués. Puis à chaque tentative de résolution des problèmes, les rôles peuvent changer. Ce qui fait que les dO gagnés par chacun peuvent servir.

Ce qui pourrait être bizarre, c'est qu'un seul joueur à la fois ait la possibilité de résoudre les problèmes. Les autres peuvent s'échiner autant qu'ils le veulent, ils ne peuvent rien contre ce qui est sur le cercle des couleurs. Je ne sais pas ce que ça va donner, mais ça me plait bien.
Avoir le contrôle (la propriété) d'un personnage signifie seulement que le joueur a le dernier mot en ce qui concerne ses paroles actes et pensées. Donc les autres peuvent suggérer autant qu'ils veulent.

Je pense qu'amener la propriété de personnages secondaires aux joueurs + le principe de poser des problèmes + l'absence volontaire de gestion des conflits devrait amener les thématiques que je souhaite, c'est à dire que les joueurs donnent naturellement à leur personnage les rôles de victimes et de source du problème (comme on l'a vu dans bon nombre de parties) mais en laissant au médium son rôle de sauveur désintéressé. Je me pose d'autres questions, mais j'attends le prochain playtest, parce qu'il n'y a peut-être pas de raisons de s'en inquiéter.

J'imagine aussi que tous les joueurs puissent contrôler le médium à leur guise, si cette formule pose problème...
Mais j'ai peur que trop de liberté à ce niveau là amène Prosopopée à ressembler de plus en plus à "Il était une fois" et perde la notion de "propriété" (c'est à dire qu'il est nécessaire que tous les joueurs ne puissent pas tout contrôler, qu'il y ait des "chasses gardées"). Il y a des tonnes de choses à faire, mais j'ai bien envie d'essayer la proposition ci-dessus.

^^ fait nous un CR dès que possible je suivrai avec attention la chose.

Sans faute ! ^^

Bon, finalement, j'ai dû annuler ma partie : trop fatigué. Dès que l'occase se présente, je reviens avec un CR.