Ça y est, on vient de playtester VRPg !
On a fait deux ventes, la deuxième s'est révélée particulièrement fun :
Laurence Chabrol est la Vendeuse (jouée par Magali).
Charles Berlingot est le Client (joué par moi)
Magali crée le produit pendant que je crée le client. Puis je lui décris un quartier résidentiel de banlieue.
On s'est rendu compte qu'il était indispensable pour le bon déroulement des ventes que la fiche de produit ne soit connue que du vendeur (car elle permet de vérifier après coup si le vendeur mentait ou disait la vérité).
Mlle Chabrol sonne donc à la porte de M. Berlingot. Un homme d'une trentaine d'années ouvre et contemple la jolie vendeuse débutante dans son tailleur à décolleté plongeant.
Notre vendeuse remarque que le client est célibataire (d'après la déco de sa maison) et lui annonce son produit : abonnement à une boutique de lingerie fine par correspondance (masculin et féminin).
M. Berlingot est à l'écoute et semble plus intéressé par la vendeuse que par son produit.
Premier échange, la vendeuse fait baisser l'antipathie du client. Le fait d'essayer de deviner l'attitude de l'adversaire en dissimulant la nôtre marche mieux que ce que j'avais espéré, notamment grâce à l'arbitrage de la fiche de produit : les deux attitudes du vendeur : argumentation ou le mensonge sont vérifiables à l'issue de l'échange et la persuasion jouant sur l'émotion permet de flouter le jeu.
On poursuit la vente, la vendeuse propose au client de consulter soit un catalogue féminin, soit un catalogue masculin de sous-vêtements, après hésitation, le client veut voir le catalogue féminin (j'avais en tête de la draguer en lui achetant un bel article). Là, la vendeuse lui présente des échantillons et lui tend délicatement un joli soutien-gorge en effleurant ses mains (elle coche donc sa technique "contact humain"). Mais le client saisit ses mains et l'embrasse...
Là, Magali était déboussolée. Elle a d'abord voulu que Laurence quitte les lieux, choquée, puis elle s'est ravisée et a demandé à Charles Berlingot s'il pouvait lui offrir certains modèles qui n'étaient pas dans ses moyens vu qu'elle débutait la vente...
=D
On a lancé les dés, elle a éradiqué mon antipathie, résultat, je lui ai acheté ce qu'elle voulait et elle s'en est allée.
Comme il n'y a pas de système de réussite ou d'échec sur une "simple" action comme embrasser quelqu'un, on considère que l'action décrite est effective (je vais préciser cela dans le manuel). A l'autre de décider de sa réaction.
Magali a réellement été perturbée par cette violation de l'intimité de son personnage sur son lieu de travail. Si elle avait abandonné, j'aurai gagné. Mais je lui ai expliqué que c'était les armes les plus puissantes du jeu : atteindre le joueur plutôt que le personnage. Et je suis très content de mon succès. Une fois qu'elle a compris le truc, elle l'a retourné contre moi, c'était vraiment fun.
Je vais faire rapidement la mise à jour du système, mais il tourne bien. Les ventes sont courtes, mais c'est pas plus mal. Plus les vendeurs évolueront, plus les échanges seront longs. Ça permet de prendre le jeu en main.
C'est vraiment un jeu de putes ! ^^