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Dimanche soir, nous étions 3 et avions un heure environ à tuer en attendant des amis. J'ai donc proposé une petite partie de Prosopopée. Les deux autres sont des rôlistes habitués, donc les règles passent très vite.

Moi : Celui à la peau de foudre (on avait fait un gros scénar de Sens avant ^^ donc grosse influence quadrilla)
Marion : Celle qui est Justice (reprenant l'aspect visuel de la justice épée dans une main et balance dans l'autre)
Manu : Celui qui voit (sous entendu : celui qui voit tout, un prophète)

Il y a deux points autour desquels je vais centrer ce rapport :
- Le choix d'un paradigme musical
- Les difficultés des nouveaux joueurs (même si le tour a été fait à de nombreuses reprises)

Vu que personne ne proposait de Paradigme, j'ai pris l'initiative et j'ai imposé "Nineveh" de E.S. Posthumus. C'était ma première avec Paradigme musical...
J'en retiens que contrairement au Paradigme lexical il est moins rigide et a comme bénéfice de rythmer la partie tout du long. (J'ai laissé la piste tourner en continu). On se retrouve avec des scènes magiques que le narateur cale sur la musique. Ca renforce énormément l'ambiance, je pense que ça deviendra une manie pour moi.
Le défaut que l'on peut ressentir : le rythme étant "imposé", parfois ça sonne bizarre quand un joueur arrête de parler au moment le plus épique de la piste (la toute fin, écoutez vous comprendrez). Le joueur n'utilise pas la moment le plus intense et c'est domage.
Globalement ça a été bien apprécié des joueurs.
Scènes où cela a particulièrement influencé :
- Un navire bravant les flots, à bord des marchants revenant les cales toujours pleines de leurs biens : ils n'ont rien réussit à vendre. Ils prient les Dieux ... [Arrive l'ending épique de la chanson dont je profite :] Un éclair frappe le pont, "les Dieux nous punissent de notre demande jugée indigne" ; "Celui dont la peau est foudre vous salue, les Dieux m'envoient pour vous aider".
- L'armée de démons surgit à l'horizon et s'élance vers les remparts. Celle qui est Justice lance un discours fort aux soldats : "vous êtes les remparts de ce monde car nous nous battons pour la Justice". Celui dont la peau est foudre à côté de cela l'aide en déchaînant les forces du ciel sur les démons. Et le lancé de dé (succés parfait) est fait lors de l'ending de la chanson !

Principale difficulté pour ces nouveaux joueurs :
- Marion n'a donné quasiment aucun dé d'Offrande.
- Les deux n'osaient pas faire surgir des situations problématiques. Ils enrichissaient bien, faisaient de belles descriptions qui pouvait rajouter des informations, mais jamais des cas ouvertement conflictuels.

Salut Adrien

J'ai déplacé le fil parce que ça concernait un jeu indépendant non-terminé (okay, Fréd' est en train de le finir, mais tant qu'il ne l'a pas annoncé comme terminé, il ne l'est pas à mes yeux).

Hello Adrien !
J'adore le paradigme de votre partie ! Votre partie à eu l'air assez épique. Avec Fred nos parties étaient souvent très mystiques.

Principale difficulté pour ces nouveaux joueurs :
- Marion n'a donné quasiment aucun dé d'Offrande.
- Les deux n'osaient pas faire surgir des situations problématiques. Ils enrichissaient bien, faisaient de belles descriptions qui pouvait rajouter des informations, mais jamais des cas ouvertement conflictuels.

Je m'interroge là dessus. J'ai du mal à imaginer une partie de Prosopopée sans ses deux éléments. Pour moi si tu retires ces deux possibilités offertes par le système de Frédéric, tu ne joues plus ou pas à Prosopopée. Les joueurs se contentent de faire de la narration libre et ne résolvent pas les problèmes liés à la rupture de l'osmose. ^^
Du coup quelles ont été les motivations de tes joueurs pour faire ces descriptions ? Et, surtout, pour quelles raisons ces deux difficultés se sont-elles présentées selon toi ? Qu'est ce qui a empêché la transmission des offrandes et la pose de problèmes au sein de la partie ?

Vis à vis de la transmission des offrandes, Marion devait juste oublier cet élément. Je l'ai rappelé de temps en temps, mais bon ... Je pense qu'elle se concentrait beaucoup sur l'histoire et du coup oubliait cet aspect.

La partie a été épique. Et je suis fan. Les parties mystiques on en a eu plein. Ce changement était une petite bouffée d'air frais et violent ! (Y avait quand même un gros morceau de prosopopée onirique dans le tas). Mon prochain Paradigme dans le genre épique, je l'ai déjà trouvé : "Enter the stronghold" de Denny Schneidemesser.

Leur participation dans l'histoire était bonne, ils enrichissaient l'histoire, resolvaient des problèmes, notaient les problèmes que je narrait.
Leurs deux défauts :
- ils avaient du mal à rajouter des éléments tout neufs,
- et encore plus à provoquer des situations problématiques.

Je pense que dans leur tête ils étaient encore en mode joueurs. Puis ce sont deux joueurs qui ne doivent pas se sentir sûr d'eux en impro. Avec plus de gens ça serait peut-être passé mieux. Me faudra leur refaire jouer à Prosopopée pour voir si ils sont toujours comme ça.

D'ailleurs, c'est un problème que je rencontre dans une initiative marrante que j'ai prise pour ma première table de Sens :
J'ai lancé un interscénario où les joueurs doivent me raconter ce qu'il se passe. Et ils ont le même genre de limites. Ils osent pas créer. Ils rebondissent sur ce que je dis, mais c'est dur de le faire passer à l'étape suivante.

Ok ! donc rien d'inquiétant pour Prosopopée et son super système. Le problème n'était pas technique ou lié au système de Prosopopée. Tes observations rejoignent les miennes. Nos premières parties d'initiation (dans mon groupe de joueur) ont montré que Les rôlistes "plus anciens", habitués à jouer avec un Maître de Jeu et de façon plus classique ont du mal à prendre de la liberté. Logiquement la prochaine partie de Prosopopée avec les mêmes joueurs se passera très bien. ^^

Fred peut être fier de son jeu. Je trouve qu'une des grandes forces de Prosopopée c'est son aspect "initiation simple, rapide, efficace au JDR sans maître de jeu" et à la "Silentdrift touch" en matière de JDR !

Merci Adrien pour ce CR !
Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce qui a été dit, si ce n'est qu'en effet, après une ou deux séances, les joueurs s'habituent au jeu et se l'approprient.
Je pense aussi que mon texte n'explique pas assez bien la structure narrative poussée par les dO et les dP, mais j'y travaille. ^^

Présentement, le problème ne pouvait provenir du bouquin vu que j'ai fait le topo des règles sans m'y référer. Et puis effectivement il faut un temps d'adaptation au système.

Vis à vis de tes retouches au bouquin, je t'avais dit que je te ferais un second retour, mais j'ai pas eu le temps, puis j'ai eu la flemme. Je me rattraperai à la prochaine mise à jour !

En fait, je repense à une partie de Prosopopée jouée avec Gaël, dans laquelle on a pris pour paradigme les musiques de Mushishi (par Masuda Toshio, un excellent compositeur d'ost jap). Des musiques très posées, énigmatiques, évoquant le japon folklorique...
C'était berçant et un excellent terreau. Je me souviens qu'on a commencé par un ruisseau, puis des personnes qui se transformaient en statues de bois, un enfant dans une cage sous l'eau... Je le recommande à tous.

Merci d'avoir fait un rapport de partie là-dessus, Adrien !