S/lay W/me

La Boîte à Heuhh est un éditeur de jeux de rôle qui importe en Francophonie des jeux indépendants méconnus qui méritent d'être francisés.
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S/lay W/me

Message par dr dandy » 06 Sep 2012, 09:08

Bonjour,
Je viens donc ici sur ce haut lieu du jdr indépendants pour parler de mon expérience mitigée avec S/lay W/me.

Je pense que cela vient de nos attentes au joueur et moi qui était différente. Lui voulait conter une jolie histoire en s'inspirant de l'univers de ses romans (les Folandes pour ceux que çà intéresse) et moi, grand fan d'Howard et du monde de Conan, je désirais conter une tragédie de fureur et de sang.
Ce n'est pas très grave car j'ai pu m'adapter mais on a eu un mauvais démarrage il me semble.
Le problème vient des éléments déterminés au début du jeu.
J'étais Moi et il était Toi.
Le héros était un "chevalier" galant et gentilhomme à la rapière acérée.
Son but était de retrouvé une fleur rare lui permettant de confectionner un remède pour un village frappé par la maladie.
L'endroit était une région montagneuse et boisée nimbée de mystère.
L'amante était une jeune princesse courageuse mais prude escortée par ses gardes qui les menait jusqu'au royaume voisin où elle devait épouser le Roi de Melen en échange d'un accord d'alliance avec le Roi Constantius, le père de la jeune femme.
Le monstre était un démon "invulnérable" qui hantait la région, dernier survivant d'une race d'humanoïdes qui peuplait la montagne bien avant l'arrivée des hommes.

Si on a pu recollé les morceaux et improviser un début on a quand même eu du mal parce que:

1- Nous sommes partis sur un fonctionnement "serré" c'est à dire que Toi a décrit uniquement ses actions sans intervenir sur le reste du "décor".
2- le but était extrêmement difficile à placer pour le joueur. Comment dire qu'il allait partir à la cueillette aux fleurs magiques alors que j'avais introduit de le démon, tué les gardes et enlevé la princesse? On a fini par décider que son but avait changé et qu'il s'agissait maintenant de sauver la princesse. sinon il n'aurait pas pu jeter de dés de la séance.
3- le fait que le héros ne peut pas tuer le monstre avant l'apogée a quelque peu bloqué le joueur.

Au final le chevalier a pu survivre à la première rencontre, partir à la recherche du monstre, faire alliance avec un mercenaire archer qui chassait le démon après que celui-ci est tué ses compagnons, retrouver le démon dans son antre et le tuer (au prix du sacrifice du mercenaire) pour libérer la princesse.

La séance n'était pas mauvaise en soi mais au final on aurait jouer à Barbarians of Lemuria on aurait plus rigolé en lançant des dés et balançant des blagues pourries comme dans un bon vieux jdr classique.
On sent qu'on a du loupé quelque chose. Je pense qu'on aurait du jouer plus "ouvert" mais c'est pas naturel comme comportement pour un joueur. On Mighty Thews est, à mon sens, plus intéressant car les "ouvertures" sont cadrées par le système ce qui est plus simple à gérer. Il y aussi le "But" qui n'a pas forcément été bien choisi et qui mériterait d'être développé dans le livre de base.
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Re: S/lay W/me

Message par Fabien | L'Alcyon » 06 Sep 2012, 10:29

Salut dr dandy !

J'ai traduit S/Lay w/Me et j'y ai joué très souvent, je crois pouvoir t'aider à résoudre ton problème. N'hésite pas à poster un rapport de partie comme ça dans la rubrique Parties, on les retrouve ensuite plus facilement.

Clairement, comme tu l'as identifié, il y a un problème de Contrat Social: vous ne vouliez pas faire la même chose au départ. Est-ce que vous avez discuté de vos attentes avant la partie ?
Cependant, les règles devraient permettre de rectifier ceci, notamment en permettant à Toi (le joueur du héros) d'introduire des éléments, même en jouant serré, et de faire dévier l'histoire afin de permettre à son But de s'accomplir. Trouver une fleur magique dans une forêt mystérieuse, ça devait pourtant être crédible en termes de fiction ; partir à la recherche de cette fleur était particulièrement important pour le personnage puisque c'était pour empêcher un village de mourir (c'est la seule contrainte sur le But: être « terriblement important »), c'était donc compréhensible que, même s'il croise le Monstre ou l'Amante sur son chemin, il continue à la chercher. Bref, je veux bien que tu nous décrives plus précisément ce qui a coincé de ce point de vue. C'est peut-être effectivement simplement une difficulté du Toi à prendre les commandes de l'histoire et de l'environnement, même avec le veto du Moi.
Par ailleurs, concernant le fait que le Monstre ne peut être tué, il ne faut pas oublier qu'il peut être mis en fuite, blessé presque-à-mort et régénérer ensuite, un gouffre peut s'ouvrir sous ses pieds, etc. On peut lui faire sacrément mal dans les combats (mais c'est aussi vrai du héros ^^).
C'est important que l'Amante ne soit pas l'objectif du But, parce qu'un des mécanismes qui rend le jeu puissants et intenses est le choix à effectuer à la fin du jeu, entre sauver l'Amante, atteindre le But et sauver sa peau. Il faut que les deux restent distincts (mais je comprends très bien pourquoi vous l'avez fait ici !).

Est-ce que ça t'aide ?
Mes débuts en jdr indie ont été laborieux, j'ai eu du mal avec plusieurs jeux que j'adore maintenant (Prosopopée ou Zombie Cinéma par exemple). Je ne me fais donc pas de soucis pour l'avenir de S/Lay w/Me en ce qui vous concerne ! ;)
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Re: S/lay W/me

Message par dr dandy » 06 Sep 2012, 13:18

Le héros n'était pas joué par moi mais par l'autre joueur.
C'est un peu lui qui s'est enfermé dans ce rôle en ne commentant que ses actions et pas le reste de l'histoire.

De mon côté j'ai été complètement à sec sur le plan narratif pour définir comment faire qu'il avance vers son but.

du côté combat les deux on bien souffert. Le chevalier est même allé jusqu'à embrocher le sexe du démon qui a bien souffert! Lui aussi a souffert: molesté, étranglé, jeté dans une crevasse, "étreint", etc.

PS: au fait Fabien! Je suis Alban, nous avons échangé par mail sur le féminisme. Merci pour ton travail. La VF du jeu est très bien fait. Je pense cependant que la version d'origine aurait mérité à être plus étoffé pour clarifier certaines situations.
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Re: S/lay W/me

Message par Fabien | L'Alcyon » 06 Sep 2012, 14:06

Salut Alban, pardon de ne pas t'avoir reconnu tout de suite !

Oui, j'avais bien saisi que tu jouais Moi et l'autre jouait Toi ! ;)
J'entends bien ta suggestion d'étoffer un peu la VF, mais je tiens à l'idée que l’œuvre de l'auteur soit respectée le plus possible (même si concernant S/Lay w/Me, la décision finale revenait à La Boîte à Heuhh). Je pars du principe que le jeu a très bien marché auprès du public anglophone, pourquoi ne marcherait-il pas aussi ainsi auprès du public francophone ? D'autant que S/Lay w/Me se distingue par la concision de ses règles (que je trouve pourtant mieux expliquées que celles de Zombie Cinéma d'Eero Tuovinen) et je crois que c'est quelque chose qu'il fallait conserver dans la VF. C'a a d'ailleurs été un des enjeux de la traduction que de rendre le vocabulaire assez précis qu'emploie Ron Edwards à certains moments.
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Re: S/lay W/me

Message par Frédéric » 07 Sep 2012, 17:04

Bonjour Dr. Dandy (permets-tu que je t'appelle par ton prénom ?)

Juste deux remarques par rapport à vos difficultés avec le jeu :
- Sur la question du type d'histoires et d'ambiances avec un jeu comme S/Lay w/Me, soit vous vous mettez d'accord au début comme le propose Fabien, soit il vous faudra accepter la fiction comme elle vient. Beaucoup de jeux qui laissent un tel espace de créativité à ses participants exigent que les participants ne planifient pas l'évolution de l'histoire ni son esthétique. Ils doivent se concentrer sur le fait d'appréhender les propositions du ou des partenaires et enrichir la fiction en allant dans une direction commune. Pour une raison toute simple : pendant qu'un joueur effectue une narration, il peut rendre caduque les plans d'un autre et de la frustration peut en découler. Prendre les choses comme elles viennent (éventuellement, réfléchir au prochain mouvement du monstre, mais pas plus). Je pense que c'est adapté à S/Lay w/Me.

- Concernant le jeu "ouvert" ou "serré", je ne pense pas qu'on puisse dire que l'un est plus naturel que l'autre. À mon avis, il ne s'agit que d'une question d'habitude : les vieux routards du JDR traditionnel qui ont l'habitude de jouer "serré" ont généralement du mal à modifier cette manière de jouer. Les néophytes n'ont aucun problème pour jouer "ouvert", voire pour certains c'est ce qu'ils font spontanément.
Un conseil à ce sujet : l'animateur de la partie (celui qui apprend les règles aux autres) devrait parvenir à un bon résultat en posant des questions au joueur : "et alors ? Quel est le résultat de ton action ? Et tu te planques derrière quoi ? Un bâtiment ? À quoi ressemble-t-il ?"
Frédéric
 
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Re: S/lay W/me

Message par dr dandy » 03 Oct 2012, 23:16

Frédéric a écrit :Bonjour Dr. Dandy (permets-tu que je t'appelle par ton prénom ?)

Juste deux remarques par rapport à vos difficultés avec le jeu :
- Sur la question du type d'histoires et d'ambiances avec un jeu comme S/Lay w/Me, soit vous vous mettez d'accord au début comme le propose Fabien, soit il vous faudra accepter la fiction comme elle vient. Beaucoup de jeux qui laissent un tel espace de créativité à ses participants exigent que les participants ne planifient pas l'évolution de l'histoire ni son esthétique. Ils doivent se concentrer sur le fait d'appréhender les propositions du ou des partenaires et enrichir la fiction en allant dans une direction commune. Pour une raison toute simple : pendant qu'un joueur effectue une narration, il peut rendre caduque les plans d'un autre et de la frustration peut en découler. Prendre les choses comme elles viennent (éventuellement, réfléchir au prochain mouvement du monstre, mais pas plus). Je pense que c'est adapté à S/Lay w/Me.

- Concernant le jeu "ouvert" ou "serré", je ne pense pas qu'on puisse dire que l'un est plus naturel que l'autre. À mon avis, il ne s'agit que d'une question d'habitude : les vieux routards du JDR traditionnel qui ont l'habitude de jouer "serré" ont généralement du mal à modifier cette manière de jouer. Les néophytes n'ont aucun problème pour jouer "ouvert", voire pour certains c'est ce qu'ils font spontanément.
Un conseil à ce sujet : l'animateur de la partie (celui qui apprend les règles aux autres) devrait parvenir à un bon résultat en posant des questions au joueur : "et alors ? Quel est le résultat de ton action ? Et tu te planques derrière quoi ? Un bâtiment ? À quoi ressemble-t-il ?"


Merci Frédéric, tu peux m'appeler Alban. Dr Dandy c'est juste une private joke qui est devenu une identité 2.0 par souci de cohérence.
On a rejoué à S/lay W/me. Le rapport de partie est ci-dessous.
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Re: S/lay W/me

Message par dr dandy » 03 Oct 2012, 23:18

Plus jamais l’esclave de quelqu’un.

Voici le CR d’une partie de plus de 5 heures (joué en 2 séances) et joué dans l’univers des Folandes créé par Etienne B. qui jouait Moi, tandis que je jouais Toi.
Toi donc est Hartan, jeune homme qui a quitté sa terre natale de Verlande pour fuir sa condition. Issu d’une famille rurale, le jeune a été mis au service d’un seigneur verougue (peuple qui a conquis Verlande) qui l’utilisait comme garçon d’écurie et le martyrisait. Une nuit sans lune, Hartan décida d’en finir, trancha la gorge de son maître dans son sommeil et pris le premier bateau venu. Il était bien décidé à faire fortune et ne plus jamais
Quelques mois plus tard, le jeune arriva dans un port où l’absence de verougues lui permettrait d’échapper à la justice.
Description : un jeune chien fou qui a trop souffert. Jeune homme à la beauté juvénile, plein de colère et ayant soif de liberté. Corps frêle mais souple. Ne quitte jamais la dague à sa ceinture. Plus jamais l’esclave de qui que ce soit.
But : faire fortune pour acheter sa liberté à tout jamais.
Lieu : Blanval une île de l’archipel de Milliles exempte de présence verougue. L’île prospère grâce à son commerce et sa pêche du poisson-chien.
Moi a choisi un monstre classique : Zark un homme barbu dont les yeux rouges cachent mal sa nature démoniaque.
L’amante était Eline, magicienne Edrulaine idéaliste aux mœurs très libres.


Le jeune homme, affamé et sans le sou, va faire la rencontre du robuste Lordel et de la jolie Eline sur le port de Blanval. L’homme porte un arc de belle facture et un faucon non masqué sur l’épaule. La fille, qui du premier regard attira le jeune Hartan, ne portait qu’une robe de soie trop courte pour cacher ses charmes. Pris de sympathie pour le jeune homme, les compagnons décidèrent de l’inviter à boire dans une taverne. Malheureusement pour eux, une bande de soudards mal dégrossis et bien avinés, lancèrent des remarques sans équivoques à l’encontre de la belle. Sans attendre, Hartan se jeta sur le premier venu et lui plaça sa lame sous la gorge afin qu’il s’excuse. Mais le maître des soudards, un grand brun au visage mince et barbu, se mit à fixer le jeune homme de ses yeux couleur braises. Hartan fut pris de paralysie et tomba à terre, impuissant. Il fut sauvé par ses nouveaux amis, surtout Eline qui entama une sorte de duel de volonté pour sortir Hartan de la torpeur et fuir avec lui.

Plus tard, alors qu’Hartan reprenait ses forces et que ses compagnons l’emmenaient à l’extérieur de la ville, ils furent attaqués par les soudards de la taverne. Cette fois plus de doute : Eline fit voler les assaillants dans les airs, c’était donc bien une magicienne. Dans certaines contrées les serviteurs de l’Unique le brûlent et Hartan n’avait jamais encore vu de mage.
Dans la forêt, ils pénétrèrent dans une cabane qui semblait plus grande de l’intérieur que de l’extérieur. Hartan discute avec l’homme et la femme et apprend qu’ils sont des Edrulains, membres de l’ordre libreterran qui lutte contre l’oppression verougue. Si Blanval est resté indépendante c’est grâce à leurs actions. Malheureusement cette indépendance a attiré de nombreux pirates et autres individus peu scrupuleux comme ce Zark, l’homme aux yeux rouges de la taverne. Ce dernier navigue pour le compte d’un marchand blanvalien et transporte dans son bateau une grande quantité d’or. A ces mots Hartan eu aussitôt l’idée de faire payer Zark pour son action en le dévalisant.
Mais, en attendant, Hartan passa un doux moment avec ses compagnons où il apprit l’art de l’amour, initié par la belle Erline. Le brave garçon pensait tout savoir des choses du sexe parce qu’il avait troussé plus d’une servante dans le foin de la grange mais il découvrit un autre univers, celui de la sensualité. Le plaisir fut de courte durée car Hartan se retrouva bien dépité quand il assista à des échanges de baisers entre Eline et Lordel. Le jeune homme fit part de son incompréhension devant tant de légèreté. Eline lui rétorqua qu’elle était libre d’aimer comme elle le souhaitait.
Les surprises d’Hartan ne s’arrêtèrent pas là car il discuta avec le faucon de Lordel ! Un faucon parlant et un peu prétentieux qui voulu rabattre le caquet du jeune fougueux. Un âpre débat sur la supériorité de l’homme par rapport à l’animal fut conclu par Hartan qui déduisit que l’animal (fut-il parlant) ne pouvait être l’égale de l’homme car ce dernier était capable de cruauté, chose impossible pour un animal.
Hartan eu également un échange houleux avec Lordel. Non pas à cause d’Eline mais à cause de l’argent. Lordel était disposé à aider Hartan contre Zark mais n’attendais pas que le garçon partage l’or avec eux. Il expliqua en effet que les libreterrans méprisait l’argent et qu’ils se partageaient le fruit de leur labeur tous ensemble. L’or est conservé de temps à autre pour confectionner des bijoux pour les femmes. Cette révélation fut un choc pour Hartan car il a toujours pensé que l’argent et les possessions étaient les piliers de la liberté. Le jeune a été réduit en esclavage car il était pauvre et il attache beaucoup d’importance aux possessions matérielles. Si l’argent ne fait pas le bonheur il rend l’homme libre de contraintes. Cependant les Edrulains acceptèrent d’aider Hartan à punir le démon et lui voler son or.
Dernière édition par dr dandy le 03 Oct 2012, 23:42, édité 2 fois.
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Re: S/lay W/me

Message par dr dandy » 03 Oct 2012, 23:19

La suite.

Hartan se rendit au port avec ses compagnons. Petit et agile il comptait se faufiler dans le bateau afin de repérer les lieux et découvrir où se cachait l’or de Zark. Pénétrer dans la caravelle fut aisé car tout le monde dormait hormis une sentinelle peu alerte. Hartan réussi à s’introduire dans une chambre où dormait un homme qu’il ne reconnu pas sur le coup. A coté du lit se trouvait un coffre à la serrure bien complexe. Notre jeune Verlandais, rendu aveugle par la cupidité, essaya d’ouvrir le coffre pour vérifier son contenu. C’est à ce moment là que l’homme allongé s’éveilla et Hartan n’eu guère le temps d’agir en constatant que les yeux de l’homme étaient rouges…

Le réveil fut rude. Attaché au mat du bateau, le jeune homme était battu et raillé par les hommes de Zark. Celui-ci lui expliqua qu’il l’avait reconnu car Hartan est recherché en Verlande pour le meurtre de son ancien maître. 100 pièces d’or ! Une telle somme pour sa tête ne pouvait que pousser le démon et ses hommes à prendre les voiles et à le ramener pour qu’il rende des comptes de ses actes. Le garçon exigea qu’on lui tranche la gorge sur le champ, sans quoi il s’occuperait de planter sa lame dans le cœur de Zark aussitôt qu’il serait libre. Ce dernier se moqua du jeune fou et le jeta à fond de cale.
Affamé et assoiffé, Hartan n’avait plus d’espoir si ce n’est de mourir vite. Le salut vint du faucon Ramel qui vint à la rescousse de jeune homme en apportant la clé de ses chaines. « Qui est capable de cruauté maintenant ? » Railla le faucon. Quelques plates excuses plus tard Hartan était libre. Il s’enfuit en volant une chaloupe discrètement et non sans avoir tué un des hommes de Zark qui allait donner l’alerte. Epuisé mais libre, le sauvage adolescent réussi au prix de ses dernières forces à rejoindre le rivage de Blanval. Ses amis Edrulains le récupèrent et lui permirent de reprendre des forces dans leur abri.

Là, Eline et Hartan eurent une conversation. Malgré leur attirance réciproque, les divergences de point de vue étaient trop grandes. Le courage et la haine des verougues d’Hartan auraient pu en faire un bon candidat pour l’ordre mais celui-ci tenait trop à sa liberté et ses convictions étaient trop opposées à la pensée libreterrane pour qu’il suive les compagnons. Eline consenti à aider Hartan à neutraliser le démon. Une couronne de fleurs élaborées selon un rituel spécifique était la solution. Posée sur la tête du démon, celle-ci le rendrait momentanément vulnérable. Hartan remercia la belle magicienne et, le cœur gros, exprima sa gratitude et sa tristesse de ne pouvoir rester auprès d’elle. Mais avant qu’ils ne purent finirent leur discussion, un bruit de lutte les mit en alerte.
Lordel luttait courageusement dans la clairière et neutralisa sans problème les hommes de Zark, revenus pour retrouver Hartan. Zark intervint et le duel avec l’Edrulain semblait inévitable. Hartan mis au point un plan rapide et, tandis que la magicienne utilisait sa magie pour détourner le regard du démon, Hartan passa dans son dos et lui enfonça la couronne de fleurs sur la tête. Le démon se mis à hurler, son visage brûlait mais il eu le temps de projeter le jeune homme à terre qui venait de lui planter sa dague. Zark arracha la couronne de fleur et s’évapora dans un tourbillon de flammes.
Lordel eut un bref sourire avant de s’effondrer, blessé. Alors qu’Eline se lançait à la rescousse, Hartan décida de retrouver la trace du démon pour en finir une bonne fois pour toute. Lordel lui prêta sa dague « elle s’appelle Reviens ». Le jeune homme savait où chercher. Il prit la direction du port et retrouva Zark, blessé dans la cabine de son bateau. Sans attendre Hartan se jeta sur lui et lui planta une dague en plein cœur. Dans un hurlement infernal le démon s’évapora, cette fois définitivement.
Au milieu des affaires du démon, Hartan trouva une clé qui permettait d’ouvrir le coffre. Celui-ci renfermait pièces d’or et pierres précieuses. Riche désormais Hartan n’eu plus qu’à remercier ses amis Edrulains, les quitter avec effusion et partir vers de nouveaux horizons !
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Re: S/lay W/me

Message par dr dandy » 03 Oct 2012, 23:32

Ce qu'il est ressorti des parties.

Nous sommes déçus. Le système n'est pas suffisamment présent durant la partie. C'est quasiment du freestyle, on est en roue libre constamment. La seule contrainte est de jouer le but, l'amante et le monstre. J'ai donc fait mon possible pour faire avancer mon personnage vers son but tout en jouant sur la relation avec l'amante. Durant toute la partie nous nous sommes sentis sans support narratif, le système est transparent.
Et c'est exactement l'inverse pour l'Apogée! Nous sommes obligé de nous tenir au résultat des dés. Dans la partie d'Hartan nous avons carrément zappé l'apogée et décidé ensemble de ce qui devait réussir ou pas. Ici Toi a vaincu le monstre, atteind son but mais l'amante, déçue du comportement matérialiste du héros, s'en va.

Concernant la narration partagée se fut très light. Moi avait un univers et des personnages forts et ne m'a pas laissé beaucoup d'espace mais ce n'était pas un problème.

Au final nous avons déduit que n'arrivions pas à jouer correctement à S/lay W/me malgré les bonnes idées. On va s'en doute continuer mais sur un système plus classique.
dr dandy
 
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