La situation mystérieuse : les voyageurs sont acheminés sur une aire d'autoroute, car un viaduc est impraticable à cause des intempéries.
Anthony joue François, agent commercial.
Son attache : son fils, qu'il voit peu depuis son divorce.
Jérémie joue Thomas, employé de la boutique de l'aire d'autoroute.
Son attache : le souvenir de son père, un des derniers condamnés à mort de France. Un père aimant, mais accusé de meurtres.
Une vingtaine de personnes est réunie dans la boutique.
Michaël, un courtier en assurance propose à François et Viviane une des voyageuses de faire une partie de poker. La partie se passe bien, Michaël s'absente pour se rendre aux toilettes, François et Viviane font la conversation. Mais au bout d'1/4 d'heure, il ne revient pas. Ils s'inquiètent mais attendent, au bout d'une demi heure, François va en parler à Thomas. Thomas se munit d'une lampe et va inspecter les toilettes. Un homme en sort, mais pas le bon.
François fouille les poches de la veste du courtier en assurance et y trouve un portefeuille avec un n° de téléphone professionnel. Il appelle et entend la sonnerie à l'extérieur de la boutique. Ils découvrent que la sonnerie vient du coffre de la voiture de Michaël.
Ils mènent une enquête infructueuse malgré quelques jets de dés.
Les voyageurs se plaignent que les sandwich au jambon ont un goût bizarre. François et Thomas goûtent et trouvent en effet que les jambons et charcuteries ont un goût étrange, inhabituel. Pas avarié, mais pas du porc ou de la dinde non plus.
Les joueurs ont mis du temps à se lancer dans des monologues, parce qu'ils manquaient un peu d'idées dans ce début un peu lent à se mettre ne place. Et aussi parce qu'on s'était mal compris sur ce qu'était un monologue. :D
Mais les choses commencent à avancer quand ils s'emparent d'un pied de biche dans l'arrière boutique pour aller ouvrir la voiture. Là, pour expliquer une relance, Anthony raconte qu'au lieu d'ouvrir le coffre avec son outil, il se met à défoncer les vitres du véhicule, puis actionne l'ouverture du coffre depuis l'intérieur du véhicule.
Dans le coffre, ils découvrent les vêtements que portait Michaël, en boule, avec son téléphone portable.
Le bruit alerte deux voyageurs, un homme et une femme, qu'ils ont déjà croisé et dont ils ont vu qu'il leur manquait, aux deux, l'auriculaire.
Thomas voit que les voyageurs commencent à prendre de la nourriture sur les étalages sans payer. Il se rend dans la boutique, et les engueule et les menace. Plusieurs hommes s'opposent à lui.
Il décide de laisser tomber. Les gens ont étrangement faim.
Plus tard, une femme enceinte perd les eaux, Anthony place un monologue dans lequel il se remémore qu'il a accouché son ex-femme et donné naissance lui-même à son fils car elle a accouché dans la voiture en allant à l'hôpital. (Chose particulière, les 5d20 de rêves les perturbaient un peu, ils avaient du mal à placer un rêve dans les situations proposées. Jérémie a décrit une image des toilettes avec cris et gerbes de sang. C'est vrai que ça fait beaucoup. Les hallucinations ont été bien plus productives. Du coup, j'ai accepté que ce "rêve" soit un souvenir réel, dans le sens ou ça pouvait être un souvenir plus ou moins fabriqué... en fait, ça ressemblait plutôt à une scène d'ancrage.)
Il s'est alors attelé à faire accoucher cette inconnue. Une bassine est placée sous l'entrejambe de la mère. L'accouchement est un succès, mais la bassine disparaît avec le placenta...
Chose amusante : Jérémie saisit un d12 et déclenche une hallucination : il a vu l'homme à qui il manque un auriculaire prendre le placenta rapidement et discrètement, en croquer un morceau et mettre le reste dans un sac.
L'accouchement a duré quelques heures, mais Viviane et une autre personne sont manquantes...
Thomas et François décident de se rendre dans la chambre froide de la boutique. Ils ne parviennent pas à l'ouvrir, donc Jérémie sacrifie l'ancrage de Thomas, car il réalise en utilisant son pied de biche, que son père en utilisait souvent un... son père était un tueur, comment a-t-il pu se voiler aussi longtemps ?
Dans la chambre froide, ils découvrent Viviane et un ado, grelottant, ils sont attachés. À côté d'eux, suspendu à un crochet, le corps nu de Michaël, il en manque des bouts...
Thomas entre aider les deux malheureux. Mais il voit que l'ado qu'il va détacher possède une main en moins et quand il tourne la tête, il voit qu'il lui manque une partie du crâne et du visage... des taches de sang recouvrent les murs et la porte se referme derrière lui, il entend l'enfant lui dire : "mange-moi".
Thomas hurle, tambourine à la porte, mais on ne lui répond pas.
François de son côté voit la porte se fermer sous ses yeux, une voix lui dit : "va-t-en". Il entend les cris de Thomas et appelle à l'aide. C'est la femme au doigt manquant qui intervient, la porte s'ouvre, mais François sent quelque chose le pousser à l'intérieur de la chambre froide, la porte se referme derrière. (J'ai un doute sur l'ordre des scènes).
Thomas entend une voix dans sa tête qui lui dit qu'il peut faire des choses incroyables s'il fait comme "nous". Il ressent le goût si particulier du jambon qu'il a mangé le soir même et la faim l'étreint. Il résiste et découvre dans le givre formé sur les parois de la pièce, un symbole étrange, il parvient à s'enfuir en passant à travers la porte de la pièce, comme si elle était immatérielle... (il a utilisé un phénomène paranormal).
Il se rend dans la boutique, s'empare du pied de biche et attaque l'homme et la femme à qui il manque un doigt. Mais là, il échoue, et obtient un "1" sur un de ses 6 dés. J'en profite pour biffer ses derniers noms sur la liste :
Il se trompe de personnes et massacre deux voyageurs dans une frénésie sanglante. Devant la scène, les spectateurs sont horrifiés. Puis il déchire ses vêtements et tombe au sol...
François voit que l'adolescent a une tache sombre sur son pantalon, au niveau de la cuisse. Il va voir, l'ado lui montre qu'un morceau de chair lui a été ôté. Et là, l'ado ressemble à son fils et lui dit : "papa, elle m'a fait ça (en montrant Viviane) parce qu'elle m'aime. Si toi aussi tu m'aimes, tu dois me faire pareil. Puis, pareil, la faim et la réminiscence du goût des sandwichs reviennent. Il lutte, mais échoue et décide de sacrifier son ancrage : son fils lui demande une chose horrible, Il le dégoûte.
L'ado lui dit, c'est dommage, si tu avais accepté, tu saurais faire ça ! Et il lève la main et le plaque contre le mur. Viviane prend un couteau et s'approche de lui, François lutte et parvient à se défaire de l'emprise dans un sursaut et donne un coup de pied à Viviane qui tombe au sol. Il ramasse le couteau et dit au garçon : d'accord, j'accepte ! L'enfant se détend, mais François l'attaque, échec ! L'enfant esquive le coup de couteau, attrape l'arme et contraint François à s'asseoir par télékinésie. Puis il lui plante le couteau entre les côtes et coupe un lambeau de chair qu'il lui tend. Lisant le dégoût mêlé à la douleur, l'ado engloutit alors le morceau de chair.
François profite de ce moment d'inattention pour se défaire de l'emprise. Jérémie donne un d8 de son personnage à Anthony, faisant voir à François le même symbole dans le givre. François s'enfuit à son tour à travers la porte en bousculant l'ado.
Il découvre la scène d'à côté, les voyageurs horrifiés, certains nettoient le sang. Il en voit un lécher du sang sur ses doigts. François demande ce qu'il s'est passé et Thomas est inconscient attaché sur une chaise. On lui raconte.
Il annonce qu'il va aux toilettes, mais monte dans sa voiture pour s'enfuir. Il fait un jet de dés et réussit. Il quitte l'aire d'autoroute et prend l'autoroute à contresens. Ainsi il parvient à se sauver.
Il entend parler dans les journaux de ce fou qui a été arrêté après avoir massacré trois personnes sur une aire d'autoroute. Il s'agit du fils du célèbre tueur en série. Ce qui répand toutes sortes de théories sur la génétique chez les psychopathes. Plusieurs mois plus tard, il aperçoit sur une aire d'autoroute la femme qu'il a accouchée, avec un gros bandage sur le bras...
***
Plusieurs choses :
- Je me suis planté en donnant les dés : les révélations du plan et des profiteurs ont été faits avec des d4 alors qu'il n'y avait pas encore de d8, bref, j'ai sauté l'ordre, je me demande s'il n'y a pas des bouts de textes qui m'ont semblé contradictoires sur ce point... À moins que je me sois emmêlé les pinceaux entre les versions (l'ashcan et la précédente).
- Les joueurs ont utilisé à chaque fois un monologue de révélation occulte et d'effet paranormal à la suite. Ils ont donc obtenu deux dés dans la même scène, ça ne m'a pas dérangé, est-ce ok ?
- Je leur ai expliqué la source du mal et le plan des profiteurs après la partie, car je n'ai pas réussi à les caser dans l'histoire. En même temps, l'un est devenu fou et l'autre a fui avant une véritable confrontation avec eux et en plus, les dés, c'était le bordel à la fin, trop de d20 pour ce scénar et ils n'ont pas vraiment fait de scène d'ancrage, donc les d4 n'auraient pas été mis dans le bol si j'avais suivi l'ordre normal. Mais le gros problème qu'on a rencontré, du coup, c'est que dès que j'ai mis un d4, la difficulté est passé à 4 sans passer par 3, du coup, ils ont été en sacrée difficulté pour réussir les épreuves.
- Je n'arrive pas à faire de différence entre les outrages des occurrences 1 et 2 et les outrages des occurrences 3 et 4 sur la liste. La différence entre ces deux niveaux est trop fine pour moi. Les outrages du premier niveau sont trop gentils, je n'arrive pas à m'y intéresser, je commence directement au niveau 2 en fait, je me rends compte. Par exemple, le premier outrage que j'ai infligé à Thomas, c'est que dans les toilettes, il se trouve face à François, celui-ci avait les yeux blancs, comme s'il n'avait pas de pupille...
- J'avais quelques doutes sur la règle de fuite... Ils étaient tentés par moment de fuir plus tôt dans la partie,
- Désormais, j'applique une règle : quand il y a combat, le vaincu est hors jeu. Du coup, quand Viviane s'est pris un coup de pied au visage, elle s'est retrouvée à terre, je l'ai invalidée pour le rete de la scène. Dans ma partie de Nihil, un personnage (l'écrivain) avait été transpercé pa run chandelier, mais il continuait de parler et d'utiliser ses pouvoirs pour marraver les PJ. Ais-je le droit de faire ça ? (Peut être en utilisant la liste ?)
- Les joueurs ont voulu s'entraider parfois, je n'ai pas utilisé de techniques pour ça, ils devaient faire chacun leur jet et risquer les conséquences négatives. (Me rappelais plus ce que tu m'avais dit Christoph, mais ça devait se rapprocher de ça, non ?)
- Note, rien à voir : Jérémie nous a encore prouvé qu'il avait une malchance aux dés qui défiaient les lois des statistiques : il a eu une moyenne de 3 échecs pour 1 réussite, avec un lancer de 5 dés avec aucune réussite et un lancer à 5 ou 6 réussites qui a remonté les statistiques. Il a rempli la liste du sort à une vitesse effarante tant il a accumulé les échecs. Ce qui est drôle, c'est qu'il est comme ça à tous les jeux. Le grand jeu, c'est de noter ses scores quand il joue...
- Il y a une réflexion que je m'étais faite pendant la partie, mais j'ai oublié... SI ça me revient, je reviendrai.
En tout cas ça leur a plu !
J'ai pas réussi à leur faire bouffer de la chair humaine, mais les dilemmes étaient super, ainsi que certaines résolutions de conflits !