Ah, précisions intéressantes Romaric!
Cependant, au risque de faire le lourd et de le répéter encore une fois dans ce fil, « broussette » n'est pas un nom propre. En effet, un
nom propre sert justement à
distinguer l'individu de l'espèce, la règle ne souffre donc actuellement pas du soucis que tu décris, Romaric.
Mais ta confusion révèle à quel point elle ne décrit pas entièrement l'effet souhaité. Comme l'a proposé Julien, il s'agit en fait de ne pas inventer de nouveaux noms (tout en interdisant les noms propres) et vu ce que tu décris maintenant, Romaric, j'irai jusqu'à préciser « ne pas inventer de nouveaux noms pour de nouveaux objets, et jamais de noms propres ». La création d'espèce se fera en fait à long terme, je pense. Au fur et à mesure que les gens parlent du « poisson qui porte une fourrure, » cette
périphrase perdra de son potentiel d'évocation et on glissera naturellement vers la création d'un nom, sans que cela ne semblera enfreindre la règle de base, car le concept sera devenu aussi banal que celui d'arbre, que nous ne décrivons effectivement pas comme étant « celui qui porte des branches dotées de feuilles à la couleur verte ». (De là à imaginer des scènes de baptêmes ritualisées, il n'y a qu'un pas, le groupe d'Alex semble illustrer la viabilité de la chose.)
Frédéric, je ne sais pas s'il faut dire ça dans le texte, ou laisser la chose se glisser naturellement dans les parties des gens. Je soupçonne même que ton « pas de noms propres ni d'invention de noms communs » sera nettement plus efficace et moins stressant que ce que je propose.
Dans tous les cas, la contradiction apparente dans
Prosopopée n'est donc qu'un artefact analytique, comme quand le physicaliste oublie de préciser qu'il y a une différence entre liberté politique et libre-arbitre!