Quant je parlais d'éducation, c'est surtout d'éduquer les gens, notamment les plus jeunes générations à une vision complètement différente du monde. A l'inverse des concepts d'égoisme et de consommations exessives dans lesquels la société d'aujourd'hui nous immisce.
Par exemple :
La commmunauté passe avant l'individu.
Je respecterai l'envirronnement.
Trop en vouloir est néfaste au système.
Bref un savant mélange philosophique pour le bon déroulement et le maintien du système.
dans une discussion sur Facebook, j' a écrit :Dans pratiquement toutes les conversations que j'entends - ou auxquelles je participe - j'entend les gens parler indifféremment de capitalisme et de libéralisme, confondant allégrement ces deux notions.
Je veux donc, puisque l'économie sera la pierre d'angle de notre programme, tenter de redéfinir précisément (bien que synthétiquement) ces deux notions.
Le CAPITALISME est une politique économique pragmatique, fondée sur le crédit et sur le réinvestissement du capital engagé comme moyen de production - ce qui requiert préalablement que soit établie la propriété privée de ce capital.
Ici, le crédit peut être bénéfique s'il est réglementé de façon sage, et qu'il permet à ceux qui veulent mettre en pratique une bonne idée entrepreunariale de pouvoir réaliser leur entreprise.
(lire Max Weber : "L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme" )
Le LIBERALISME, courant de pensée initié par Adam Smith ( cf. son livre "Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations" ) est une vision idéaliste de l'économie fondée sur la loi du marché de l'offre et de la demande, et prônant sa dérégulation, afin d'instaurer une "Concurrence Pure et Parfaite"
( cf. Steven Levitt, Freakonomics et Gary Becker, notamment sa théorie du Capital Humain, - bien que ce soit très mal expliqué sur wikipedia, d'ailleurs, mais je n'ai pas trouvé ailleurs de synthèse sur sa théorie sur le Net.- )
Ici, le problème est d'un double ordre : d'abord, un marché dérégulé est incontrôlable, imprévisible et incalculable par définition, puisqu'il ne suit aucune règle. D'où l'impuissance des économistes à tenter de modéliser l'avenir de notre économie, et à éviter les crises. Pour expliquer cela, certains théoriciens libéraux prétendent que l'économie est basé sur des "cycles" ( cf. les cycles d'innovations de J. Schumpeter.)
C'est le courant qui se nomme lui-même "néoclassique" (dont une des branche est le courant "monétariste".)
Certains économistes, qui se veulent rattachés au courant libéral, prône cependant l'intervention de l'Etat, mais uniquement en cas de crise, pour relancer l'économie. Ils suivent en cela la doctrine keynésienne exposée dans l'ouvrage : "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" (théorie de l'effet multiplicateur : c'est ce qui a inspiré la politique du "New Deal" aux Etats-Unis dans les années 30.)
En réalité, le principale problème, c'est l'idéal de Concurrence Pure et Parfaite que prône le libéralisme néoclassique :
il repose sur 5 critères généraux :
- atomicité
- homogénéité des produits
- transparence de l’information
- libre entrée et sortie sur le marché ( protectionnisme, permis d'exploitation, coût de recherche et développement, brevets sont des entraves à l'entrée de nouveaux producteurs.)
- libre circulation des facteurs de production.
Sur ces 5 critères, il y en a, soyons francs, au minimum deux qui sont irréalisables en l'état actuel (et ce n'est pas prêt de changer !) :
l'homogénéité des produits, et la transparence de l'information ;
ce dernier en particulier est illusoire : nous vivons dans une société de l'information et de l'image, dans laquelle nous sommes surinformés, et l'inflation de l'information n'est pas près de s'arrêter !
Enfin, comme je l'ai dit la C.P.P. est un idéal, et c'est en cela qu'il s'agit d'une erreur fondamentale : si nous étions au Paradis, cela se saurait. Sur cette Terre, il n'existe rien qui soit pur ni parfait.
Le libéralisme est un idéalisme économique - tout comme le marxisme.
Vous l'aurez compris : pour ma part, je suis un capitaliste non-libéral. Je me situe à droite de la gauche et à gauche de la droite. Je ne suis pas contre une économie du crédit, et je suis résolument pour la liberté d'entreprise, mais je crois que les prix devraient être fixés autrement que par la "loi" de l'offre et de la demande.
Merci à toi pour ces mots encourageants ! Merci milles fois ! Cette table rennaise était extraordinaire ^^
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