Démiurges : les quêtes d'A. Winston et de S. A. Moore

[Frédéric]

Le monde des destinés, les humains sans pouvoirs, s'en remet à divers systèmes chaotiques : météorologie, économie, exploitation de ressources fossiles épuisables...

Ce n'est que parce que les démiurges tirent les ficelles de cette société décadente que le genre humain perdure. Il suffirait pourtant de bien peu de choses pour enrayer cette marche de la destinée.

Vous êtes démiurges, des humains capables de maîtriser des pouvoirs que les destinés n'osent pas rêver. Les démiurges poursuivent des quêtes idéologiques, personnelles et ceux qui trouveront la pierre philosophale pourront faire devenir réels leurs rêvent les plus fous.

L'Europe est séparée entre deux organisations :
L'Agora, régie par les Archontes Mercure, Soleil, Jupiter, Saturne et Lune, et les dissidents, régis par les Archontes de Mars, Terre et Vénus.

L'Agora a été fondée dans le but de préserver l'ordre mondial et ceci en gardant secrète l'existence des démiurges aux yeux des destinés. À sa tête, celui que l'on nomme Le Démiurge, capable de modifier l'anatomie de monde en une fraction de seconde. Les cinq Archontes lui sont dévoués et établissent l'Agora et les tâches dévolues à leurs membres.
Le sanctuaire de l'Agora se trouve au cœur de Paris et renferme les bureaux des Archontes, la grande salle des assemblées et de la justice, des bibliothèques d'archives millénaires, des prisons et les quartiers de la police démiurgique : la Salamandre.
Les règles de l'Agora interdisent la tentative de création d'êtres humains, et la création de matières précieuses.
De nombreux laboratoires à travers le monde permettent à leurs membres de mener des travaux démiurgiques pour soutenir les valeurs des différents ordres.
Leur supériorité numérique et un réseau de renseignement extraordinaire leur permet d'enrayer ou d'effacer les exactions menées par les dissidents.

Les dissidents cherchent à révéler l'existence des démiurges au monde, ils s'organisent pour grappiller miette par miette le pouvoir grâce auquel ils mettront en œuvre l'émergence d'un nouveau monde.
Leur sanctuaire se trouve en Autriche, il est réputé inviolable par ceux qui n'ont pas été reconnus par les Archontes.
Les dissidents choisissent généralement des noms d'emprunt et se cachent dans des sanctuaires aux quatre coins du continent.

Il existe enfin, des organisations ou des individus dont les objectifs sont extérieurs à ceux de l'Agora et des dissidents, extrêmement rares et minoritaires. Les démiurges représentent une infime portion de l'humanité, ces organisations sont anecdotiques aux yeux des deux pôles principaux.

À présent, chacun d'entre-vous va décrire son personnage et raconter une scène assez brève et représentative de son quotidien.
Prenez comme référence ce que j'ai écrit ici, ou ce que vous connaissez de l'Europe actuelle.
N'oubliez pas que c'est moi qui contrôle les secrets du monde et ce qui appartient aux autres démiurges.

[michael]

Après avoir longtemps marché sur les bords de la tamise et avoir traversé le london bridge, axel winston arriva dans le quartier est de Londres, à l’east end. Il s’agit d’un quartier extrêment pauvre principalement habité par des ouvriers et des immigrants. A travers le brouillard persistant, il dévisagea un groupe de musiciens jamaïcains qui jouait devant la porte de son immeuble miteux. Serrant sa sacoche contre lui, axel winston passa indifféremment à côté d’eux et entra dans l’immeuble victorien.

Il aimait ses promenades solitaires car elles lui confirmaient l’aspect éphémère de la condition humaine. Otant sa longue veste grise, son chapeau et ses lourds gants de cuir, axel winston s’attarda quelques instants sur son bras cybernétique qu’il articula comme un jouet. Puis il ôta ses lunettes opaques et se regarda devant un vieux miroir rouillé. Son visage était livide, et son œil bionique reflétait la froideur de sa personnalité. Il porta son attention sur le miroir à travers duquel son œil bionique à rayon X lui révélait ce qui se passait de l’autre côté de la cloison. Il distingua les silhouettes de son couple de voisins ainsi que de leurs 2 enfants affalés sur le canapé en train de regarder l’écran de leur télévision.

Puis il se retourna vers un large aquarium dans lequel flottait nonchalemment une longue méduse blême. Axel winston sourit devant l’animal et s’installa confortablement devant son bureau pour poursuivre ses actuelles recherches sur le cerveau humain. Après de longues heures d’étude, il se releva brusquement et tira le rideau qui cachait une arrière-salle lui faisant office de laboratoire. Là, un petit chien recouvert d’électrodes et d’aiguilles éfilées était affalé en poussant un long gémissement, les yeux mi-clos. Axel pris des mesures sur l’animal et lui injecta une dose d’arsenic qui fit expirer la bête. Puis il saisit un appareil constitué d’appendices métalliques, de diodes et de voyants allumés et toucha le chien mort avec en activant certains réglages. Le chien se mit soudain à trembler et finit par réouvrir les yeux et par montrer les crocs. Axel, satisfait, fit une opération chirurgicale à vif sur l’animal et lui remplaça le cerveau par un appareil de sa propre invention. Mais après l’intervention, l’animal ne put survivre que quelques minutes après quoi il expira à nouveau, et cette fois définitivement. Axel winston s’attarda quelques instants devant la dépouille ensanglantée puis revint dans son bureau.

Il dût s’en remettre à l’évidence. Seul, il ne ferait que perdre son temps précieux en s’adonnant à des expériences dont les échecs répétés l’accablait. Il Fallait désormais qu’il s’intéresse à ce qui se faisait ailleurs, à ceux qui ont déjà pu expérimenter avec efficacité le remplacement de la matière vivante par des matières plus fiables.

Il réfléchit quelques instants…

Si l’agora avait eût vent de ses activités, axel serait certainement jeté dans les geôles par la salamandre et cela deviendrait un fâcheux contre-temps pour son projet. Chez les dissidents, il avait déjà constaté que la plupart d’entre eux ne se donnait quà des idéologies inférieures issues d’une volonté de divertissement pour pallier à la précarité de la vie. Il fallait absolument qu’il trouve un moyen de faire aboutir ses expériences : des fonds financiers, de meilleurs locaux et du meilleur matériel, et des contacts et un réseau dont l’objectif serait de parvenir à vaincre la mort. Et surtout, la possibilité d’expérimenter ses inventions sur des cobayes humains. Axel ouvrit l’unique tiroir intact de son burau et sortit un livre défraichi qu’il épousseta afin de pouvoir y lire le titre : « 1984 » de georges orwell. Il prit une page au hasard et se plongea dans la lecture silencieusement…

[edophoenix]

Affalé dans un fauteuil, devant la télévision de sa chambre d'hôtel de Londres, Samuel cogite. L'écran montre les images des actualités politiques internationales d'un canal de la BBC. On y traite des dernières informations diplomatiques dévoilées sur le site web wikileaks, mais cela fait quelques minutes que Sam n'écoute plus. Au départ, il a allumé la télévision pour se détendre après avoir passé sa journée à mettre aux point les effets de lumière pour le spectacle du lendemain, joué par une troupe britannique en tournée, qui l'a engagé pour assurer une partie des décors ainsi que l'éclairage de leur représentation. Désormais, il préfère ce genre de travail à celui dont il avait l'habitude auparavant, les prestations d'illusionnisme. Mais à la réflexion, concevoir des décors, c'est toujours tromper les gens. On leur fait croire que des événements se déroule dans un lieu lointain - ou pire, qui n'existe même pas ! Mais c'est un faux mesonge, après tout : les gens qui viennent au spectacle savent que le décor est factice. Ils sont avisés de la tromperie avant même qu'elle est lieu. C'est encore le moindre mal.

Le matin-même, Sam faisait de la charpenterie, essayant de donner à un immense panneau peint un léger renflement qui aurait permis à la lumière de se refléter légèrement dessus, ce qui aurait permis de donner l'illusion d'un coucher de soleil. L'équipe artistique et technique a passé l'après-midi à tenter de régler les sunlights pour que l'éclairage corresponde à l'effet voulu. Sam est parvenu à obtenir un effet suffisamment proche de ce qu'ils attendaient sans avoir besoin de le créer avec ses pouvoirs. Il tente de les utiliser le moins possible, désormais. Tout-à-coup, il est interrompu dans ses réflexions par le son de la télévision : c'est l'heure des publicités.
Samuel hait les publicités. Ils sont le symbole du mensonge assumé par la communauté, porté au rang de paradigme social, du mensonge qui entretient les consommateurs dociles dans une frustration consentie pour des objets qu'ils n'ont pas les moyens d'acquérir, et dont les qualités sont largement vantées et surestimées.
Le mensonge est vraiment partout, ne laissant plus aucun répit à Samuel, depuis qu'il a pris conscience du fléau.

Obéissant à son impulsion, Il se lève tout en appuyant rageusement sur la mini-télécommande afin d'éteindre l'écran télévisé, enfile précipitamment son manteau, son écharpe grise et son chapeau de la même couleur, et sort prend l'air frais du soir. L'air ne ment pas. Quoique... Tous les bruits sont ports par l'air, mais il ne restitue pas toujours les sons de manière exacte. Sam se morigène : il ne faut quand même pas voir le diable là où il n'est pas.
Il fait les cent pas dans la petite cour gravillonnée de l'hôtel, cherchant à se calmer, à trouver un peu de sérénité.
Il n'aurait pas dû allumer la télévision : il sait parfaitement dans quel état d'énervement cela peut le mettre, mais il l'avait fait presque machinalement, contaminé comme tous les autres hommes modernes par les réflexes conditionnés par la société moderne. Il voulait simplement se détendre.
Mais il avait encore une fois oublié avec l'inconscience caractéristique de l'homo modernus, que la télévision ne véhicule que du mensonge : débats politiques, films de fiction, publicités...
Comment pourrait-il changer tout ça ? C'est trop difficile pour un homme seul. Il n'est qu'un Don Quichotte.
Pour se changer les idées, il essaie de penser à sa famille. Il s'immerge dans des souvenirs plutôt réjouissants de l'époque où, jeune étudiant, il fréquentait avec son frère aîné les bars de Vienne.
Ses souvenirs ne sont pas des mensonges. Il n'y pense plus et parvient à se détendre. Il aperçoit dans la rue un passant, son téléphone mobile à la main...

[Frédéric]

Excellent !
Pour la suite, Michaël, indique-moi ce que va entreprendre ton personnage pour la scène à venir et dans quel but. Quand on aura joué la scène de Michaël (où Édouard peut faire intervenir Samuel à tout moment, à condition d'expliquer les raisons de sa présence), on jouera une scène pour Samuel (idem, Michaël pourra introduire Axel dans la situation s'il en a envie). Soyez très très succincts quand vous donnez l'objectif de votre personnage, il ne s'agit pas de faire la scène avant de la jouer, mais seulement d'ébaucher une intention. Par exemple : "je cherche la piste de l'assassin de mon père", ou "je vais voir mon Archonte pour lui demander s'il a des nouvelles de mon mentor".
Par contre, il ne faut pas dire : "je vais à la maison de mon enfance, pour trouver la piste de l'assassin de mon père, remonter jusqu'à lui, puis lui faire avouer son meurtre et le tuer dans d'horribles souffrances."

Je vous propose de conserver l'ordre actuel pour les créations de nouvelles scènes : Axel, Samuel, puis le MJ et on tourne. Si quelqu'un n'a pas d'idée, il peut passer.
Vos scènes vont vous permettre d'explorer la cause de votre PJ, ce qui vous fera progresser sur sa quête philosophal jusqu'à atteindre son but (ça ne se fera pas au cours de cette partie, il faut plusieurs séances en temps réel pour y parvenir).

[michael]

axel winston souhaite rencontrer un autre démiurge dont il a entendu parler à londres et qui pourrait l'aider financièrement dans ses recherches.

[Frédéric]

Excellent, ça se passerait dans un lieu qui appartient à Axel, ou ailleurs ?

[michael]

de préférence ailleurs, axel ne possédant en fait que son appartement miteux et n'aimant pas les visites dans son appartement.

[Frédéric]

Arrivé à destination, dans une rue dégagée, Axel se trouve devant la porte d'un appartement de briques rouges, composé de plusieurs volumes encastrés. Lorsque la porte s'ouvre il découvre un homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux aplatis en raie sur le côté, habillé de vêtements sombres. Un sourire s'esquisse sur son visage : Axel Winston ? Ritchie m'a prévenu de votre venue, mais je vous en prie, ne restez pas sur le pas de la porte, faites moi le plaisir de partager un thé.
L'intérieur de son grand appartement est décoré de blanc et d'ocre et de meubles aux circonvolutions baroques.
Alors qu'il sert deux tasses fumantes, il demande distraitement à Axel l'objectif de sa venue.

Je n'ai pas décidé qui était Ritchie, il peut s'agir de ton mentor ou de tout autre connaissance qui vous a mis en relation. Tu peux également en faire un lien sur ta fiche de perso avec les points qu'il te reste.

[michael]

Axel pose son chapeau et son long manteau gris sur un porte-manteau, mais garde ses gants noirs et ses lunettes opaques. Il pose sa sacoche et un sac à dos contenant sa machine à restimuler les corps au pied de la table Puis s’assied sur la chaise et boit une gorgée de sa tasse de thé.

«oui, ritchie s’est permis de me mettre en contact avec vous par rapport à mon projet. J’ai sous la main certaines de mes inventions qui visent à rendre le corps humain plus fiable et plus performant notamment par le remplacement d’organes et de membres au profit d’organes et de membres cybernétiques. »

axel boit une autre gorgée de thé pour laisser à son interlocuteur le temps d’assimiler ses propos.

« j’ai pu tester l’efficacité de certaines de mes inventions mais je manque cruellement de fonds financiers pour faire aboutir les autres. Aussi, lorsque j’en ai parlé à ritchie, il m’a mis en contact avec vous. Peut-être qu’il a pensé que mes recherches pourraient vous intéresser et que vous pourriez m’aider à remédier aux manques de moyens qui me portent préjudice…»

axel s’arrête et scrute intensément son interlocuteur en attente d’une réaction.

je ne connaît pas le nom de l’interlocuteur, est-ce qu’axel le connaît ?
j’ai rajouté dans le fil création de pj les traits ritchie (lien) à 3 et œil bionique à rayons X et bras cybernétique à 3. pour le bras cybernétique, est-ce qu’il peut s’agir d’un bras de force qui permettrait de soulever 100kg par exemple ?

[Frédéric]

Le nom de ton hôte est Russel Lingstone.
Édouard, tu peux t'intégrer à la scène quand tu veux, je le rappelle, sinon, tu peux attendre que ça avance un peu et après on pourra lancer ta première scène.

Russel boit quelques brèves gorgées de thé, croque dans un shortbread et te dit : "écoutez, je suis intéressé, je dois l'admettre, mais avant de m'engager, j'aimerais avoir un aperçu de vos talents. Ne prenez pas cela comme de la méfiance, j'ai seulement besoin de savoir comment je peux... disons, investir dans votre activité, ou vous parrainer, comme vous le préférez."

[michael]

Axel sourit à son hôte, d’un sourire carnassier. Il boit sa dernière gorgée de thé et la tasse explose dans sa main droite avant qu’il ne la repose.

« désolé, des fois je ne sens pas ma force… vous voulez que je vous fasse une démonstration ? certes, alors regardez bien. »

axel sort de son sac à dos un petit chat mort et sa machine à restimuler les corps. Il pose le tout sur la table et met en contact les appendices métalliques de la machine et le cadavre du chat en effectuant quelques réglages. Soudain, le petit corps se met à s’agiter, à ouvrir les yeux et à se redresser en montrant les crocs.

« ne vous en faites pas, bien qu’il ait perdu toute sa domesticité cet animal reste innofensif. «

axel prend l’animal dans sa main droite et le broie comme une patate douce. Puis il jette un regard autour de lui et s’attarde sur un mur. Il utilise son œil bionique à rayons X pour voir ce que font les voisins de russel et fait une remarque ironique à ce sujet.


axel fixe russel avec une expression de défi sur la remise en cause de la qualité de sa prestation.

« le corps humain est instable et fragile mon cher russel. J’ai le pouvoir de le rendre stable et puissant. Alors ? qu’en dites-vous ? »

[Frédéric]

Mr. Livingstone levant de nouveau sa tasse marque une pause le temps de ta performance, puis vide sa tasse cul-sec :
Très bien... Vous avez le sens du spectaculaire, n'est-ce pas ?
Je peux vous apporter certaines finances, mais vous allez avoir besoin d'un laboratoire pour avancer dans vos recherches. Je peux vous recommander auprès de mon amie Kirsten Paasilinna, une alchimiste spécialisé dans la médecine, vous pourriez peut-être vous entendre.
Il note sur un papier les coordonnées de cette "Paasilinna".
"Je tiens à préciser que si je participe au financement de votre travail, j'exigerai des résultats et un droit de sollicitation de vos talents pour mes projets personnels."

Puis il regarde la gerbe de sang mêlée d'organes qui macule son salon : "dire que ma femme de ménage est en vacances".

Édouard, si tu veux intégrer la scène, fais-le vite avant qu'on passe à la suivante.

[michael]

Axel prend le papier où russel a noté l’adresse de Kirsten Paasilinna puis le range dans la poche de son pantalon.

« bien sûr, vous serez constamment informé des résultats de mes expériences et vous aurez tout loisir de solliciter ces résultats à vos fins personnelles. »

axel remet son manteau, son chapeau, range sa machine dans son sac à dos et prend sa sacoche.

« il me semble que notre entretien se termine ici à moins que vous n’ayez d’autres points à aborder. Le cas échéant, j’entrerais d’ici peu en contact avec votre collègue Kirsten Paasilinna afin de pouvoir poursuivre mes recherches et mes expériences. Ce fût un plaisir de m’entretenir avec vous… »

[Frédéric]

Il incline la tête en guise de salutation et sort une serpillère de sa cuisine.

Je te propose de clore cette première scène ici. C'est une bonne entrée en matière, j'aime beaucoup le côté un peu rentre-dedans et psychopathe de ton personnage.

Édouard, à ton tour de me donner l'intention de ton personnage pour la scène suivante. (Fais au plus court pour l'intention)

[edophoenix]

Il veut aller visiter les studios de TV (sans bien savoir ce qu'il veut y faire exactement. C'est le moile qui lui a donné cette idée.)