Oui, mais là encore, il y a deux niveaux de réalité : ce n'est pas parce que le joueur réalise la nature du Cellulis (et qu'il est ce Cellulis) et du Simulacre, que le Simulacre lui-même va s'en rendre compte. Le Simulacre n'est pas libre, mais il a une conscience et, même si elle n'est pas libre car elle est elle-même déterminée par le Cellulis, cette conscience est réelle du point de vue du Simulacre, c'est-à-dire qu'il a conscience de lui-même et du monde dans lequel il vit, de ses propres sentiments, etc...
Mais pas de la superposition des réalités imbriquées les unes dans les autres.
Si j'étais moi-même le simulacre d'un JdR dans une réalité superposée, voir un personnage de roman ou de film, quel moyen aurais-je de m'en rendre compte ?
Ce n'est pas parce que le joueur réaliserait le système au bout d'un moment, que moi j'en prendrais conscience. Du moins, j'ai du mal à l'imaginer.
Mais en tout état de cause, les Bugs ne sont pas au courant qu'ils sont des êtres fictifs, justement. Or, si le joueur-de-rôliste (et néanmoins Cellulis) joue le jeu, c'est ainsi qu'il doit le jouer. D'ailleurs, le système d'immersion est censé le pousser dans ce sens.
Bien sûr, les Bugs sauront la vérité sûrement un jour, grâce à Classiss, mais quand ?
Et dans tous les cas, cela ne doit pas influer la manière dont on joue les deux premières campagnes : Renaissance et Mort. Car dans ces campagnes, ils n'en ont encore aucune idée.
De fait, comment les Cellulis joueront-ils le jeu lorsque leurs Simulacres apprendront qu'ils ce qu'ils sont réellement ?
Et puis, sont-ils vraiment fictifs ? La fiction n'est-elle pas une réalité que nous effleurons par la noosphère (et j'aurais jamais cru parler de Teilhard de Chardin sur un tel sujet, moi tiens !)
'Fin bon, je sort du sujet, donc je vais m'arrêter là.