TPouss : Ok avec ça. :)
Hey Jérôme,
"jeu narrativiste" est une erreur : rien n'empêche de jouer à n'importe quel jeu selon une autre démarche créative;
"jeu narratif" est une distinction qui n'a pas lieu d'être :
Dogs in the vineyard ressemble fortement à un JDR classique, sauf que le MJ n'a pas le dernier mot sur tout et les joueurs peuvent raconter l'issue de leurs Conflits. Est-ce un jeu narratif ou non ? Pour certains oui, pour d'autres non. C'est une distinction artificielle dans un cas.
Dans l'autre cas, les "jeux narratifs" engloberaient le JDR.
Il était une fois et
D&D n'ont pour moi rien d'autre en commun qu'avoir de la fiction et être "ludiques" (pas ludistes). Dans ce cas, Metal Gear est un jeu narratif ? Pour moi ça ne clarifie rien.
Si tu as de la synesthésie, c'est un JDR, si t'en as pas, ce n'en est pas un. C'est un jeu de société fait pour raconter des histoires (éventuellement, un jeu narratif). Ça peut être cool aussi, mais considérer qu'un jeu de rôle peut être également un jeu narratif, qui peut aussi ne pas être un JDR favorise les guéguerres de définition "Grog-iennes" : ah, ce jeu est un jeu narratif donc on le met dans un ghetto du "presque-JDR", voire on le refuse.
Jeu de rôle à partage de narration me paraît en revanche tout à fait approprié.
Sinon, je ne pense pas que Rom veuille vraiment dire qu'on ne doit pas parler GNS, je développe, mais Rom me corrigera si je dévoie sa pensée.
En ce qui me concerne, quand j'ai appris ces éléments théoriques, j'ai commencé en faisant énormément d'erreurs. Christoph m'a conseillé de chercher à dire les choses avec mes propres mots plutôt que d'employer les termes GNS à tout va et c'est vraiment à partir de ce moment que j'ai réussi à faire moins d'amalgames et de simplifications. De plus, j'ai harcelé de questions ceux qui avaient des connaissances et de l'intérêt pour le sujet, j'ai lu un max de gens qui sont à l'origine de cette théorie et j'ai joué à plusieurs de leurs jeux.
Il n'en reste pas moins que j'ai passé plusieurs années à dire beaucoup de merde. Ce qui m'a le plus aidé, ça a été de laisser de côté mes idées reçues et d'oser questionner, dire les choses autrement, jouer des jeux G, N ou S (surtout N) et lire. Le plus agaçant, c'est de lire ou entendre des personnes t'apprenant ce qu'est cette théorie en faisant leur petite tambouille avec ou en se trompant honnêtement.
Donc je crois (Rom sera d'accord avec moi) que le fond du truc, c'est d'éviter de s'improviser spécialiste avant de le maîtriser. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne doit pas en discuter : questionner, creuser certaines choses, aborder les problèmes rencontrés, ça, c'est constructif !
Après, donner du crédit ou soutenir aux autres sens donnés aux terme "narrativisme" est une pure fumisterie. Souvent, les autres sens sont réducteurs et au fond bien moins utiles et bien moins profonds et surtout ils naissent de l'incompréhension ou du rejet (souvent les deux) de la théorie qui a donné naissance à ce terme.
Sérieux, en quoi considérer qu'un jeu peut avoir des proportions G, N et S en même temps a une utilité en game design ? Pour utiliser la théorie de Ron Edwards depuis plusieurs années dans la création de mes jeux, je peux dire qu'elle est bien plus utile.
(D'ailleurs, tout le monde se focalise sur le narrativisme, mais le ludisme et le simulationnisme aussi souffrent d'une méconnaissance édifiante).
En ce qui me concerne, je reste tout à fait ouvert aux discussions sur cette théorie (et les autres), n'hésitez pas à faire un rapport de partie pour cela dans le forum général. ;)