Blog de la Cellule et Podcasts !

[Fabien | L'Alcyon]

Parce qu'on part sur un thème particulier mais que la discussion peut dévier sur des thèmes adjacents. Ca erre, mais ça permet d'arriver parfois à des idées ou des conseils qu'on n'aurait pas abordé autrement.

[Romaric Briand]

Cette semaine, c'est Monsieur Phal et Docteur Mops (Tric-Trac) qui rejoignent la Cellule pour débattre des mécaniques du jeu de société et du jeu de rôle. Après avoir présenté brièvement le projet Tric-Trac, leurs parcours personnels et les problématiques propres à la création des jeux de société, le podcast s'embrase dans la confrontation entre deux visions du jeu de rôle radicalement opposées.
http://cellulis.blogspot.fr/2012/09/podcast-jdr-tric-trac-et-le-jeu-de-role.html

L'aventure Tric Trac" ; la distinction entre "l'Ameritrash" (jeux américains) et "l'Eurogames" (jeux allemands et européens) ; la possibilité d'aborder des problématiques politiques et sociétales par le biais de règles et de mécaniques ; la place du jeu de société dans la société. Tout devient explosif lorsqu'un podcast réunit "Tric Trac" et La Cellule.

Un podcast épique pour ceux qui n'ont pas froid aux oreilles ! A la semaine prochaine, pour un prochain podcast ! Merci de votre fidélité !

[Frédéric]

Beau dialogue de sourds, quand même !
Ahlàlà, Romaric, attention quand tu parles des Cordes Sensibles, c'est difficile de comprendre le fond du jeu quand on en parle de cette manière...
Sinon, Monsieur Phal est quand même pétri de clichés rôlistes vintage... Dommage.

[shiryu]

Sinon, Monsieur Phal est quand même pétri de clichés rôlistes vintage... Dommage.

pas vraiment d'accord : il parle de ce qu'il connait et c'est tout à son honneur. Il a fallu combien de temps pour que le jeu de rôle évolue vers ce qui existe aujourd'hui (et pire si je rajoute en france) ? Il y a 2 ans, j'avançais les mêmes propos que lui et mon pote a travaillé dur pour m'amener à autre chose. C'est juste qu'aujourd'hui, quand je joue, je ne supporte plus d'avoir l'illusion de jouer un personnage alors que c'est le MJ qui me raconte l'histoire qu'il a écrit pour mon perso. Dommage que romaric n'ait pas pu répondre à sa question : "et si tout le groupe meurt à cause d'un jet de dé, j'en fais quoi de mon scéno que j'ai préparé pendant des heures ? je le jette ? et ben non, je triche parce que c'est l'histoire qui compte le plus, pas les règles". Perso, ma réponse serait : "c'est que le système est mal foutu s'il permet à un personnage de mourir comme une merde. Et si un jour j'ai le sentiment que mon personnage est immortel parce que le MJ ne veut pas le tuer alors que c'est un jeu où on veut faire de l'héroïsme, j'arrête direct parce que je n'aurais plus aucun stress en jeu".

Par contre, j'ai adoré son analyse sur l'utilité des jeux pour se mettre dans des situations à contrainte pour se dépasser.

[Frédéric]

Shiryu :
ce que je voulais dire, surtout, c'est qu'il était obtus, monsieur Phal. :D

[shiryu]

ah ça, c'est un personnage ce M Phal. Mais perso, j'estime que c'est un élément clé du succès de tric-trac.
A ce sujet, je suis tombé sur ça sur Casus no :

Je te conseille les 'actual plays' sur le sujet du Jank Cast et du Walking eye. (Surtout le premier)
Absolument délectables (comme tous leurs podcasts. Je rêve d'un équivalent français de cette qualité. (Hey la cellule! Osez les actual play en temps réel ;D ))

un défi à relever ?

[Frédéric]

Et plein d'idées reçues. ^^

[Schultz (Jérôme S.)]

Mr. Phal a raison sur certains aspects, mais son discours pour moi a les défauts des discours de "roliste classique". ses arguments sont "moi moi moi nous nous nous". Il ne veut pas savoir que ce qui a rendu ses parties excellentes ce n'est pas le systeme des jeux auxquels il jouait( et par extension les jeux entiers) mais c'etait LUI et SES JOUEURS, ainsi que la dynamique entre eux. Je m'en br**le de ses parties formidables si je ne peux pas refaire de meme ! Surtout qu'il repete sans arret "moi en tant que MJ je fais gaffe à", des regles completement implicites et pas claires du tout. Ce n'est quand meme pas si dur de se rendre compte de ça ? (je pose la question parce que pour moi qui ait decouvert le jdr indie "tôt" apres 4 ans de jdr, ces choses m'avaient semblé évidentes)
Mais aussi, Rom, tu te fais avoir ! Tu présentes les avantages des jeux indies comme s'il s'agissait de jdr classiques : "on peut jouer ça, ou telle situation, dans ce jdr !" C'est ce que j'entends en general quand quelqu'un me presente un jeu classique(exemples : "on va jouer dans l'univers de warhammer 40k, mais en jouant des inquisiteurs dans cet univers complexe" ; ou "dans vampire la mascarade on joue des vampires torturés par leur non-vie").
Ce n'est pas tres pertinent pour convaincre je trouve. Je n'ai pas vraiment joué a dogs, mais si je devais dire en quoi il est revolutionnaire je soulignerais :
- la structure de preparation pour le mj, qui ne fait pas de scenar chiant a preparer mais qui marche du tonnerre quand meme
- la fiche de perso, qui montre les liens et valeurs importantes du perso
- le systeme, qui fait que nos actes influencent ces liens et valeurs, rendant chaque scene importante

Apres, tu ne fais que répondre a ses arguments, mais pour une fois, ne pas les ecouter aurait peut-etre permis de dire ces choses, qui n'ont pas été dites dans ce podcast.

[Romaric Briand]

Nouveau podcast sur le Blog de la Cellule ! Le podcast sur Sens cette semaine !

Retour sur "Sens Renaissance" et ses terribles Quadrillas de Rebirth avec cette semaine une analyse minutieuse du personnage de Kranisten. Aloïs nous dévoile le réel impact de Kranisten dans sa vision globale de Sens et de ses Quadrillas. Cet antagoniste méconnu constitue, selon lui, le premier pas vers une réflexion autour de la notion de Liberté. Derrière ce personnage se cachent de nombreuses philosophies occidentales et orientales. Une vision rousseauiste de la contrainte, de la règle et de la Liberté ; une allusion à peine voilée à l'Eveil bouddhiste (Paradoxalement, dans Sens, "l’Éveillé" est celui qui entre dans la roue du destin) ; et, pour finir, la vision médiévale japonaise du samurai dans la relation que les Quadrillas de Rebirth, dont Kranisten, entretiennent à leur propre mort.

http://cellulis.blogspot.fr/2012/09/podcast-n29-kranisten-lantagoniste.html

A la semaine prochaine, pour un nouveau podcast "One Shot" ! Bonne semaine !

[Romaric Briand]

Nouveau podcast ! (Durée 1 : 11 : 17)

Monostatos, le jeu de rôle indépendant de Fabien Hildwein, est sorti le mois dernier ! C'est un grand pas en avant pour le jeu de rôle indépendant francophone et pour le rayonnement des auteurs de Silentdrift. Pour fêter ça, La Cellule lui consacre ce mois-ci son "One Shot" ; une émission épique qui va se dérouler dans l'univers héroïque et désertique de Monostatos.
http://cellulis.blogspot.fr/2012/10/podcast-one-shot-n13-monostatos_4.html

Avec Fabien Hildwein en personne, Natasha, Adrien et Thomas, nous tenterons de faire la critique plus complète possible de ce jeu de rôle entre poésie baudelairienne et fantasy nietzschéenne. Mr Hildwein, féru de Game Design et de théories forgiennes, ne manquera pas de nous détailler les raisons de certaines mécaniques et de certaines règles. La présentation du jeu sera donc également l'occasion de revenir sur sa structure et son écriture.

Si Fabien participe régulièrement à ce podcast, c'est aussi parce que nous avons adoré son jeu. Alors, sans surprise, la rédaction est enthousiaste. Pour mémoire, nous avions déjà consacré un autre podcast à l'univers de Monostatos. A l'époque, le jeu était encore en construction, mais il nous semblait déjà très prometteur. Soyez nombreux à voler le feu de Monostatos, sur lulu.com !

Au passage, je profite également de ce message pour vous signaler que Fabien Hildwein et La Cellule seront ce week-end, à Lyon, pour Octogone ! Venez nombreux, tester le jeu et participer à l'enregistrement de nos podcasts ! Peut-être à ce week-end pour certains ! Bonne semaine ! Jouez bien ! A très bientôt pour un prochain podcast !

[Frédéric]

Eh beh ! Vous n'avez pas été tendres !
Je ne suis pas sûr que ce que vous appelez "défauts" puissent porter ce nom là.
Les partis pris du jeu font que les joueurs et le MJ doivent beaucoup s'investir dans leurs narrations, mais après tout, c'est aussi ça être un héros rebelle, libérateur et créateur. ;)

Sinon, Romaric, concernant le fait de narrer ses échecs, ce n'est absolument pas un problème : c'est ce qu'on fait dans Dogs pendant les échanges à chaque Conflit, le fait que le joueur ait un contrôle sur les "coups" qu'il prend a beaucoup d'avantages : ça incite son adversaire à être précis sur ses actions (si je dis : "je frappe", l'autre peut décrire comme blessure "tu me coupe une mèche de cheveux", donc il faut plutôt dire "avec mon glaive, je te pourfends !" pour que l'adversaire soit obligé de prendre en compte le but de ton action et ses conséquences ; ça permet au joueur (comme dit dans le podcast) de garder le contrôle sur son personnage et de préserver l'image qu'il en a ; les narrations de blessures et autres deviennent également un témoin de l'héroïsme du PJ (comme le guerrier qui comptabilise ses blessures de guerre et qui s'en vante) ; au lieu d'être une tentation d'en faire voir de toutes les couleurs à l'adversaire, ces blessures font partie de l'esthétique du combat.

Edit : et ça n'a rien à voir avec le principe de Czege. ;)

[Fabien | L'Alcyon]

Merci de votre accueil ! Je me souviens avoir été assez anxieux durant ce podcast, sans doute plus que dans la précédente émission. La sortie du jeu, la pression de parler de mon jeu à la Cellule...

[Romaric Briand]

Edit : et ça n'a rien à voir avec le principe de Czege. ;)

Je sais bien ^^ d'où le fait que je parle d'une espèce de version faible du principe de Czege (j'insiste). En gros, ma question c'était : si je me blesse moi même, la douleur de mon personnage n'est pas désagréable au joueur. Est-ce que cela ne peut pas provoquer un manque de sensation d'adversité et donc à terme provoquer de l'ennui ?

Mais au cours du podcast on ne m'a pas laisser terminer cette argumentation. ^^ Fabien a entendu "principe de Czege" puis "synesthésie" et m'a accusé de faire de la ... je-ne-sais-plus-quoi conceptuelle. Je maintiens cependant que ma question se pose dans Monostatos (même si elle reçoit d'excellentes réponses) et elle se pose dans Innommable aussi dans une certaine mesure également. Notamment lorsque le Joueur décrit lui-même des scènes qui sont censées illustrer sa folie. Jusqu'où peut-on faire du mal soi-même à son personnage ? Quelles genres de problématiques seraient soutenues par ce genre de mécaniques ? Est-ce qu'elles sont compatibles avec un jeu dans lequel l'adversité de Monostatos est censé représenter un ordre extérieur au personnage, lié directement à de la coercition, etc. C'était cela que je voulais dire. ^^

[Frédéric]

L'adversité se joue avant ça : par les enjeux placés durant la partie et avant de lancer les dés.
Pour ce qui est des résultats d'action, ça n'a aucune importance, toutes les combinaisons possibles sont valables.

[Fabien | L'Alcyon]

Pour Monostatos comme pour Innommable, accepter de faire du mal à son personnage permet d'atteindre d'autres buts. En acceptant la folie dans Innommable, on permet sa propre survie. En acceptant la souffrance dans Monostatos, on devient un héros (ou plus exactement on se confirme dans son identité de héros).