Ou en VF du jeu d'histoire à l'exploration de couloir & salles.
Dans le cadre d'une fête scolaire (classes de primaire donc 5-12 ans) j'avais décidé de faire jouer avec les règles DBA (http://www.dbaol.com) la contre-attaque de Jeanne d'Arc sur la Bastide Saint-Loup en marge du Siège d'Orléans.
Les forces franco-écossaise étaient partagé en 4 joueurs et je gérais les anglaises (destinées à perdre). Une fois l'escarmouche terminée et l'objectif (prise d'engins de siège) accomplis, comme dans l'Histoire, l'Auld Alliance poursuit la contre offensive en utilisant contre les Tourelles le matériel Anglais.
L'expérience m'a appris que les reconstitutions d'assaut sont soit extrêmement statiques si l'on joue à l'échelle "macroscopique" (1 pièce de jeu pour quelques dizaines de combattants) soit très lourd si on joue à l'échelle individuelle où on "encaisse" les pertes entre 2 percées.
J'ai donc utilisé l'option JdR pour faire vivre de façon dynamique l'assaut "de l'intérieur".
Evidement cela retire tout l'aspect simulationiste (sauf accepter de partir en uchronie) et compétitif du wargame (le MJ "arbitre-adversaire" est juge et partie). Mais dans le cas présent d'un one-shot sans enjeu cela s'y prétait bien.
Les personnages
La phase wargame m'avait permi de diffuser le background des personnage dans la mesure où ceux-ci dirigait les unités (pratique l'héraldique des écus, surcots & bannières !)
On avait donc (à mes souvenir près) des personnage autant inspiré des biographie wikipedia que de leur rôles dans le film de Besson ou leur adaptation dans le jeu vidéo d'Enlight
- Etienne de Vignolles dit La Hire (grosse brutte)
- Jean de Metz (l'infiltrateur)
- Nicolas de Giresme (le moine-soldat)
- Hugh Kennedy (l'écossais "highlanderissé" en barbare)
Faute de joueuse, Jeanne d'Arc était prise en charge par le MJ
en fait ça m'arrangait car je pouvais mieux contrôler "ses" miracles.
Le prétexte de transition
Comment faire passer la centaine de figurines sur moquette verte et muraille plastique grise à 4 PJ + 1PNJ+ une dizaine de fig indépendantes ?
Je commençais par décrire façon cinématique le 1er assaut avorté, la retraite au couvent des Augustins la guérison miruaculeuse et le 2nd double-assaut improvisé question effet de surprise et surtout prétexte à dire que les PJ se lancaient avec une avant-garde limitée.
Donc Giresme et ses pontonniers prenne les Tourelles depuis la Loire pendant que les autres PJs castagne dans le Boulevard (fortin faisant office de barbacane). Dans la confusion de la bataille les PJ percent et arrive dans la cour intérieure des Tourelles juste avant qu'herse s'abaisse, porte ne se ferme les séparant du gros de la troupe, un versment d'huile bouillante mettant HS les quelques soldats qui avaient pu les suivre. ressérés façn tortue romaine, les flèche anglaise frappent les écus. Heureusement une ouverture est à proximité et Jeanne en pleine illumination crie "La herse ! Il faut monter aller actionner le mécanisme !" avant de s'engouffrer dans le passage et d'en grimper les escalier. Les PJ la suivent. Je pose le plan de sol de la salle où ils arrivent. Demander à chaque joueur de poser sa figurine (maintenant unique) à 2 cases ou moins de l'arrivée: le dungeon crawl commence
Au coeur du donjon
Pour maintenir la tension (et accélerer le jeu ), j'indique que les Anglais les ont évidement suivit: 1er combat au seuil de la porte et 1ere coopération: un PJ repoussant les entrants pendant que l'autre referme la porte avant que tous ne la poussent et la bloque.
La suite du classique: porte verrouillée dont seul un capitaine coriace à la clef, fouille improvisé pour récupérer du butin anglais, découverte et libération d'un prisonnier dans un cachot gardé par des pitbulls (fallait bien mettre de la diversité dans les "monstres")
Les miracles de Jeanne était utilisés avec parcimonie pour sauver le dernier point de vie sans effet pyrotechnique: en gros c'étaient de simples intuitions qui permettaient d'annuler un tir, Jeanne bousculant la cible in extrémis.
Je n'avais pas de carte bien définie, simplement le jeu de plan de sol de la boite d'initiation D&D de l'époque et l'idée d'en utiliser +/- en fonction du temps restant et de l'éventuelle lassitude des joueurs. L'heure tournant (il y avait déja eu la phase wargame) la dernière porte s'ouvrit vers les engrenages, petites descriptions façon cape et épée dans les combats (trébucher dans un chaine, épée coincée dans des rouages, adversaire désarmé saisissant une torche,...) Bref le herse fut remonté et les soldats des PJ investirent la place: victoire historique (et prévu d'avance).
Bilan
L'avantage de personnage et période historique et que l'école a fait pour vous la moitié du travail: tout le monde connaissait Jeanne d'Arc et la Guerre de Cent-Ans alors, qu'avant les films de Peter Jackson, seul une minorité connaissait Eowin et la Guerre de l'Anneau. Donc pas de perte de temps à expliquer qui et qui et pourquoi il doit agir ainsi: c'est l'Histoire, il était comme cela, il a participé à l'évènement dans tel camp avec tel mission POINT FINAL.
La tension de départ (la porte prête à céder) et le stéréotypage (que je poussait) des PNJ ont permis de générer des interactions entre les joueurs: La Hire voulait attendre cogner, Metz passer rapidement, Giresme combattre en duel chevaleresque,...
Evidement, ce qui passe sur du one-shot ne passerait pas forcément en campagne car:
- soit on lâche les PJs dans l'Histoire sans les protéger contre une mort prématurée et on battit très vite une uchronie
- soit on les protège et les ramène sur le cours de l'Histoire pour sombrer dans une linéarité prévisible avec des joueur surconfiants qui abusent de leur destin ou au contraire sont frustrés de ne rien changer à leur échelle.
La plupart des JdR historiques évitent l'écueil en laissant les PJ jouer uniquement des anonymes et gardant les personnages des livres scolaires comme PNJ pour permettre leur évolution et l'accomplissement d'exploits historique. En cas d'échec: un autre anonyme ferait en sorte que la mission s'accomplisse (ici ouvrir la herse).
On voit cela aussi avec l'histoire fictive
ex: qui a déja joué Skywalker et ses potes dans Star Wars ? Notre MJ de stormbringer nous avait refusé de jouer Elric, Tristelune et les autres personnalités dont les carac. nous fesaient baver...
Alternative pour la prochaine fois: les perso semi-historiques (jouer Lancelot Perceval & Cie, Robin des Bois et ses compagnons) ou mythologique (ex faire des aventure annexes avec Siegfried, la walkyrie et Cie, Hercule version Kevin Sorbo,...)
Il y a tellement de versions qui se contredisent donc une de plus ou de moins..