Blog de la Cellule et Podcasts !

[shiryu]

Pour Kuro, je rejoins fred : ce n'est qu'un représentant d'une façon de faire un livre de jdr, et même de jouer à un jdr. Toutefois, je trouve que romaric insiste et rappelle régulièrement ce point. Evidemment, on peut toujours prendre une phrase hors du contexte et créer une polémique avec. Il n'y a pas si longtemps, j'aurais pu être ce mec qui t'aurait mis son poing sur la figure si tu m'avais dit qu'un livre de jdr ne devait pas me laisser faire ce que je voulais avec le jeu.
Pour la critique un peu dure, j'ai souvenir d'une critique (je vais être flou car je ne sais plus exactement qui ça concerne) d'un jeu d'un membre de silentdrift qui mettait en avant des élements du jeu comme des points négatifs et l'auteur ne s'en est pas senti offensé car il disait "justement, la critique met en avant exactement ce que je revendique. S'il n'aime pas, c'est que le jeu n'est pas fait pour lui mais au moins, il n'y a pas d'ambiguïté."
Je serais curieux de savoir jusqu'à quel point les auteurs de Kuro sont d'accord avec votre critique mais en disant : "ce que vous dénoncez comme des points négatifs, pour nous, ce sont des atouts, des choses que recherchent des joueurs/maitres. Si vous n'aimez pas, le jeu n'est pas fait pour vous mais nous assumons notre position et visons un autre public."
Sur le grog, j'ai vu Brand dans la liste d'auteurs. Il avait réagit au one-shot de Tenga, peut être passera-t-il pour celui-là aussi.

[Thomas Munier]

Hello Shiryu,

A moins que je n'ai pas compris le sens du terme, je ne suis pas d'accord avec l'auteur que tu cite et qui trouve médiocre les histoires insolubles. Je trouve pour ma part qu'une histoire qui n'aboutit (tous médias confondus) peut tout à fait présenter un intérêt. "Le Château" de Kafka en roman, "Zodiac" de David Fincher en film, par exemple. Pour ma part, les deux romans que j'ai publiés cette année, "La Guerre en Silence" et "Hors de la Chair", sont des histoires insolubles.

[shiryu]

j'ai pas dit que c'était parole d'évangile, je l'ai proposé en me disant qu'il y avait matière à réflexion et à débat, donc peut être un podcast dessus, ou au moins l'avis de 2 auteurs pour compléter la discussion sur le jugement d'un scénario de tournoi.

[Frédéric]

Shiryu : Pour ma part, je n'aime pas trop cette classification.

Je ne sais pas ce qu'impliquent ces canevas en terme de structure d'histoire. Pour moi ce ne sont que des sujets d'histoires qui ne disent pas grand chose sur la structure de l'histoire, sur les questions qu'elle soulève.
Je prends un exemple : In the Mood for love : un homme qui rencontre sa voisine, découvre que le mari de sa voisine et sa femme couchent ensemble. Tous les deux éprouvent une forte attirance l'un pour l'autre et (spoiler) finalement refusent d'aller plus loin.
Je ne vois pas dans quel canevas ça rentre ni même en quoi ces canevas m'aident pour comprendre ce film.

Je pense qu'il existe un nombre de structures d'histoires restreint, un nombre de sujets sans doute plus grand que l'on imagine, cf. 2001 l'odyssée de l'espace, Dead man, Dans la peau de John Malkovich, American Beauty... je n'arrive à placer aucun de ces films dans ce modèle. Et si je fais des mélanges, ça devient assez peu convainquant : ok, il y a un triangle amoureux dans DlPdJM, mais il y a aussi tout un jeu de pouvoir autour du tunnel qui fait entrer dans la peau de John Malkovich qui est au cœur de l'histoire et je ne vois pas où le caser.

Je pense que la structure d'une histoire nous donne beaucoup d'indications : alors qu'on n'en est qu'au premier tiers, on sait que le héros va gagner et même qu'il va survivre dans certains films. Mais il y a beaucoup de théories plus intéressantes à mon avis sur le sujet (Lire L'effet personnage dans le roman de Vincent Jouve ou L'anatomie du Scénario de John Truby par exemple)

[JeePee]

Podcast très instructif sur Kuro.
Il est clair qu'un thème super porteur peut être mal desservi par un système de jeu pas adapté, trop générique, pas assez typé par rapport à l'univers de jeu. On a vu ça dans la déferlante de jeux estampillés d20; par contre, je suis persuadé qu'on peut malgré tout utiliser des systèmes de jeu génériques pour peu qu'on prenne la peine de les customizer un peu par rapport aux thèmes abordés.
Maintnenant, un système de jeu totalement dédié au thème, c'est encore mieux et c'est sans doute l'idéal, bien que personnellement j'aime assez retrouvé d'un jeu à l'autre des bases de règles, histoire de pas trop perdre de temps (désolé, avec une femme, 3 enfants, un boulot et la quarantaine, j'ai moins de temps à consacrer à la lecture de règles et je préfère m'investir dans les univers... mais bon je m'égare).
Bref, et je vous suis dans cette optique. Kuro est un très bon thème, un univers vraiment inspirant mais il est trahi par son système.
Par contre, pensez à donner à manger à Thomas... il a la rage ou quoi? J'espère que Nekko et Willy Favre sont ouverts à la critique ;-) , même quand elle est aussi virulente.

[JeePee]

Ce podcast aura eu un effet collatéral sympa: je vais de me refaire "Ghost in the Shell"
Excellent animé... et la musique de Kenji Kawai est très inspirante ;-)

[Frédéric]

Ghost in the Shell a été une révélation quand j'étais ado et je rêve de trouver un JDR qui permettra d'intégrer les thématiques, l'esthétique et toute la puissance de ces animés.

[brand]

Sur le grog, j'ai vu Brand dans la liste d'auteurs. Il avait réagit au one-shot de Tenga, peut être passera-t-il pour celui-là aussi.

J'ai bien participé à Kuro, mais tu veux que je réponde quoi ou à quoi?

[Thomas Munier]

Je n'ai joué qu'une fois à Kuro, en PJ. Mais j'en effet ressenti que l'univers de jeu, extrêmement riche et prometteur, n'était pas bien encapsulé dans le système. J'ai eu moi-même de gros problèmes de conception pour Millevaux. En avoir fait un univers pour le jeu de rôle Sombre n'avait d'ailleurs pas résolu mon problème, car Sombre est conçu pour faire de l'horreur radicale et je voulais aussi proposer de l'horreur épique.

Ce n'est qu'en concevant Inflorenza comme un deuxième jeu de rôle pour jouer dans le même univers que je n'ai pu résoudre mon problème.

Et encore, j'ai le sentiment que c'est incomplet. Sans doute à un moment devrais-je aussi trouver un jeu de rôle pour faire des parties simulationnistes dans Millevaux, ce que ni Sombre ni Inflorenza ne proposent. Cette difficulté interdit-elle aux game designers de proposer des univers riches aux problématiques variées ? Je ne pense pas. Il faut seulement prendre conscience du défi, et le développement de plusieurs systèmes est une des solutions possibles.

[shiryu]

J'ai bien participé à Kuro, mais tu veux que je réponde quoi ou à quoi?

Je serais curieux de savoir jusqu'à quel point les auteurs de Kuro sont d'accord avec votre critique mais en disant : "ce que vous dénoncez comme des points négatifs, pour nous, ce sont des atouts, des choses que recherchent des joueurs/maitres. Si vous n'aimez pas, le jeu n'est pas fait pour vous mais nous assumons notre position et visons un autre public." Ou alors, est-ce que tu ne partages pas les points soulevés, que tu trouves la critique très dure et que c'est une différence de ressentis et d'attentes ? Ca c'est mon interrogation.

Pour celui qui connait bien Kuro dans le podcast (désolé, j'ai oublié son nom), il aborde la question sur la suite (kuro tensei je crois). Le premier Kuro a-t-il été pensé comme une introduction à kuro tensei ? ou bien est-ce que l'idée est arrivée après, en particulier avec le membre très actif d'un forum ?

[brand]

Le premier Kuro a-t-il été pensé comme une introduction à kuro tensei ? ou bien est-ce que l'idée est arrivée après, en particulier avec le membre très actif d'un forum ?

Le tout a bien été prévu comme deux jeux avec une campagne permettant de passer de l'un à l'autre.

[shiryu]

OK merci

[Romaric Briand]

Nouveau podcast sur Le Blog de la Cellule cette semaine !

Dans le jeu de rôle traditionnel, il est coutume que chaque meneur use de ses techniques personnelles pour mettre l'ambiance à la table des joueurs. L'utilisation de la musique est l'une des techniques les plus couramment employées. Thomas Munier lui a consacré un ouvrage intitulé "Musiques Sombres pour Jeux de rôles sombres".

Avec Thomas Munier, cette semaine nous revenons sur l'utilisation de la musique pendant la partie de jeu de rôle. Ce podcast, non-exhaustif sur le sujet, abordera les questions suivantes : Comment sonoriser vos parties horrifiques et sombres ? Peut-on parler sur la musique ? La musique doit-elle s'utiliser ou doit-elle être écoutée ? Existe-t-il plusieurs façons d'entendre une même musique ?

http://cellulis.blogspot.fr/2013/03/podcast-jdr-techniques-et-musiques.html
(Durée : 1 : 34 : 45)

La semaine prochaine, nous reviendrons sur les techniques du jeu de rôle traditionnel d'une façon beaucoup plus générale. Portez-vous bien ! Jouez bien ! Merci de votre fidélité ! A la semaine prochaine, pour un prochain podcast.

[florentgemini99]

J'ai pas écouté le podcast sur la musique de sombre mais il manque le petit générique du podcast depuis quelques episodes. Oubli, crime passionnel, accident de ponney ? La réponse dans un futur post.

[Thomas Munier]

Le podcast explique la variété des utilisations qu'on peut avoir de la musique en jeu de rôle, selon la sensisibilité du MJ et des joueurs.

J'en profite pour revenir sur la proposition de Macha, étayée par Romaric, qu'on ne pourrait utiliser en scénographie des musiques qui n'auraient pas été composées à cet effet. Je pense que Macha exprime cette opinion non en tant que musicologue mais en tant que mélomane.

Pour ma part, j'estime qu'une fois que l'artiste a diffusé son oeuvre, le public peut en disposer comme il l'entend, y compris de façon qui pourrait paraître sacrilège. Autrement dit, je parle sur le "Lacrimosa" du Requiem de Mozart parce que ma sensibilité d'auditeur me le permet.