Un premier essai sur ce dont nous avions discuté... qu'en dites vous?
(modifié suite aux remarques d'Artanis)
Le Shoratt Itham
« Tu vois mon garçon, toute cette Flamme ne transite pas devant nos yeux, invisible… Elle passe par le Shoratt Itham, le Flamme Monde, le monde des rêves… Tout juste crée, elle s’en va nourrir ce qui lui a donné la force de naître, elle va donner corps à nos rêves, à nos espoirs et à notre foi. »
Préambule
Shoratt Itham est un nom rarement connu et bien plus rarement encore prononcé. Sa découverte date de l’âge des légendes et sa renommée s’est perdue vers la fin de l’âge des prophéties. Toutefois, il subsiste encore quelques personnes en mesure de le comprendre. Bien des choses permettent d’entretenir notre Flamme. Elles ont d’ailleurs tellement de dynamisme inhérent en elles qu’elles génèrent bien souvent bien plus de Flamme qu’il ne serait strictement nécessaire. Bien entendu, ce surplus est loin d’être perdu et s’en va nourrir ce qu’elles représentent. Ainsi, la foi va nourrir les dieux et l’espoir et les rêves génèreront une situation ainsi rêvée…
Le Shoratt Itham
L’endroit par lequel ces énergies vont transiter se nomme le Shoratt Itham. Ce monde est une sorte d’étrange reflet de Sandorfell. Il est constitué de la foi, de ces rêves et de ces espoirs. Il sert donc à la fois de support transitoire pour la Flamme et de réceptacle pour les concepts générés. Une partie de cette Flamme est souvent reversée à ceux qui en font appel dans la mesure où l’appel correspond au concept concerné.
Les dangers
Ceux qui connaissent suffisamment la Flamme pour pénétrer dans le Shoratt Itham ne se retrouvent pas pour autant dans un terrain connu. Tout voyage par le Shoratt Itham est par nature dangereux pour diverses raisons. Pour commencer aucun de nos sens ne fonctionne dans le Shoratt Itham, ce qui est très déstabilisant car la seule façon de pouvoir percevoir quoi que ce soit est d’analyser la Flamme comme un disciple de la Flamme le ferait sur Sandorfell. Mais ici, la Flamme est plus analysable et flamboyante qu’ailleurs. Cela permet d’interpréter le décor des lieux à partir de cette analyse des teintes et motifs de la Flamme. Il faut également dire que nous ne sommes pas conçu pour y pénétrer et nous devons bien faire attention à ce que notre Flamme ne soit pas dissociée car tout notre être et notre corps n’y est plus que flux d’énergie qui menace de se dissocier. Et justement, pendant que nous maintenons l’unité de notre être, la faune locale issue de nos rêves ne s’en préoccupe pas. Pire, même s’il lui est impossible de te porter physiquement un coup, une créature du Shoratt Itham pourra dissocier ta Flamme. Et comme si cela ne suffisait pas, d’autre périls guettent dans l’ombre. En effet, les Cendres dispersées un peu partout y apportent l’ombre du Néant et la Flamme Noire y étend sa sombre influence de plus en plus loin. De plus, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas plus simple, à quelques exceptions près, au Shoratt Itham de régénérer sa Flamme que sur Sandorfell car les flux de Flamme libres sont teintés et destinés à un but précis et peu de gens sont capables d’imposer leur volonté à la Destinée.
Forme
Par contre, on notera que puisqu’un être sera finalement une aura de laquelle on pourra déduire une forme, l’être en question sera sous sa forme véritable à moins qu’il ne sache la dissimuler habilement. Et il ne pourra pas la dissimuler éternellement.
Les merveilles
Si le Shoratt Itham contient toutes sortes de périls et de créatures dangereuses, il n’en reste pas moins un monde où les rêves prennent corps, où les paysages fabuleux sont réels, où les personnages de légende survivent et où résident les dieux. Phénomène étrange, on peut aussi y trouver le reflet de grands personnages dont la Flamme est faramineuse et qui se trouvent au centre de foi, d’amour ou d’espoir. Par exemple, il est assez aisé d’y retrouver le Dieu-Roi d’Al-Ahsul, mais il a les moyens de vous écarter. Pour ceux qui seront assez fous pour y aller, il y a énormément de choses à y découvrir. Les paysages que l’on peut y découvrir ne correspondent pas directement au paysage équivalent sur Sandorfell, ils correspondent principalement aux rêves et aux légendes des habitants et parfois de leurs espoirs. De plus, le Shoratt Itham est bien plus vaste que Sandorfell car il s’étire dans toutes directions défiant parfois notre conception tridimensionnelle de l’espace. Moins connu, le Shoratt Itham répond également à une grande question : Où va-t-on après la mort ? Et bien notre Flamme passe dans le Shoratt Itham et se dirige vers un royaume des morts en son sein qui varie selon la civilisation et qui est maintenu par les croyances de cette dernière. Notre Flamme conserve une certaine intégrité dans sa nature profonde car elle est marquée d’une teinte qui la destine à s’incarner dans un être nouveau comme un phénix renaît de ses cendres. Néanmoins, peu de souvenirs parviennent à être conservés. Il est à noter que tout changement dans les croyances en la vie après la mort affecte ces royaumes. Si une civilisation cesse de croire ou disparaît et que le royaume tombe dans les limbes de l’oubli, il cesse d’être alimenté. Rapidement, il se disloque par manque d'apport d'énergie et tout ce qui le compose (y compris la Flamme de chacun) se disperse en flux d'énergie non teintés prêt à nourrir la première chose qui en aura besoin.
Voyage au travers du Shoratt Itham
Le temps et l’espace y sont des concepts aussi fluctuant que les Flammes de ce monde. Les voyages n’y sont donc pas précis. Mais les anciens s’étaient aperçut que les voyages y étaient beaucoup plus courts pour peu que l’on s’y déplaçait sans encombre. Cela est certainement aussi en partie due au fait que celui qui s’y rend devient pure énergie sans corps pour le freiner. Un homme disposant de suffisamment de connaissances cosmologiques pourra se diriger dans la bonne direction pour y voyager, cela n'a tout de même que peu de choses à voir avec le monde physique et il est donc préférable de ne pas s’y rendre à la légère. Certes on peut se repérer grâce à l'aspect que prennent les lieux et qui sont modelés par les légendes, les rêves et la foi de ceux qui habitent dans la zone physique correspondante, mais penser pouvoir s’en sortir seul sans les connaissances requises est un pari très risqué et cela même pour ceux qui trouvent à nouveau comment ouvrir un portail directement au travers du tissu de Sandorfell. Autrefois furent fondés des ponts de glace pour faciliter des incursions dans le Shoratt Itham ayant comme seul objectif de voyager plus vite. Les ponts de glaces furent ainsi nommés car ils étaient conçus pour « geler » des passages précis de Flamme en motifs serrés alimentés depuis Sandorfell à chaque extrémité du passage. C’était un moyen relativement sûr de se rendre n’importe où sur Sandorfell en moins d’un jour. Sûr car le chemin était connu et fixe. Sûr car notre être y gardait son intégrité et ceux de l’extérieur peinaient à y rentrer. Malheureusement, non seulement les ponts de glaces sont tombés dans les brumes de l’oubli (et de ce fait en partie sous-alimentés) mais certaines bornes de passage à l’extrémité des ponts de glace ont été brisés avec le temps ou avec la rage. Tout cela a rendu les ponts de glace dangereux à leur tour car sur le réseau des ponts de glace, nul ne sait quelles sont les parties qui se sont disloquées, celles qui tiennent bon et celles qui sont instables. Les bornes de passage sont des dalles circulaires sculptées au sol en arabesques complexes et souvent recouverts par la terre, le sable ou la végétation au fil des siècles. Or, pour franchir le passage et pénétrer dans le Shoratt Itham en empruntant les ponts de glace, le rituel demande que du sang y soit versé. Le souvenir et le sang nourrissent la Flamme de la borne en sommeil pour un bref laps de temps permettant de franchir le vortex.